Une petite vidéo d’incitation visible ici a transporté les élèves de 4ème sur les pistes des procédés répétitifs dans l’art.

Ce sujet les a porté vers deux grandes voies d’investigation : les techniques et procédés répétitifs et le sens qui découle de ce geste ou du résultat.

Il ne fut pas toujours évident de comprendre comment du simple au multiple, on peut transformer le sens d’une œuvre.

Par exemple, proposer un dessin d’une tasse de café ne dit pas la même chose qu’une proposition qui montre une multitude de tasses. On pense alors à l’excès véhiculé par la technique répétitive.

Les pistes explorées n’en demeurent pas moins riches :

Les questions soulevées parlent de la poïétique de l’œuvre (l’œuvre en train de se faire), ce qui est le cas de la proposition de David qui a fabriqué avec les moyens du bord une machine à imprimer. Il nous propose la répétition de la lettre H qui est l’initiale de son établissement : Hamaskaïne. De quoi nous faire réfléchir sur le rôle répétitif du collège, chargé de reproduire les gestes et posture de l’apprentissage scolaire et pourquoi pas le serinage

Sur les traces de l’imprimerie par David

Autre proposition, celle d’Azad qui dispose sur le sol quelques feuilles de papier blanc, en forme de croix en hommage aux défunts. Un mémorial dont les dessins de fleurs et bougies offerts rituellement s’effacent symbolisant les différents passages, la répétition du processus vie – mort, le temps qui passe, ce qu’il reste des souvenirs.

Mémorial d’Azad

La répétition a soulevé aussi la question de la différence, il suffit d’un seul pour que la chaine tire une exception, un accident, soulève un changement de couleur et parle du racisme, de la conformité, du travail à la chaine, du recommencement perpétuel, tel un grand cycle de vie. Cela nous a amené à une critique de la consommation, un peu à la manière d’Andy Warhol. Les produits répétés comme dans les étales des super marchés, anonymes et sériels.

Pour voir la boucle du temps de Jean-Baptiste, c’est ici. 

Le tic tac de la boucle du temps de Jean-Baptiste marque la suspension de l’écrivain…

Les effets visuels parfois ne sont pas sans rappeler l’op art, brouillant le regard dans une forêt de lignes.

Forêt de lignes de Kélian

Certains parlent de gourmandise dans une réalisation chargée de bons gâteaux, de confiseries répétés mettant en avant l’acte gourmant et compulsif.

Une gourmande consommation d’Amélie

Puis comment ne pas relever cette prise en compte presque sonore de la marche, ici  montrée par des traces de pates d’un chien, installées sur le sol de la classe. La répétition comme un rythme, un respiration.

A 4 pates de Mathilde

Je vous laisse regarder la petite compilation des travaux en vidéo et je vous invite à consulter le billet les procédés répétitifs de l’art ainsi que pour les enseignants la fiche de cours ici.

 

 

S. Ladic