Notre petite salle d’arts plastiques s’est vue ces derniers temps envahie d’éléments naturels, enfin presque… De l’eau, de la lumière, du minéral, du végétal, de l’air, du feu, bref, voici tout ce que les élèves ont mis en scène, avec pour contrainte, l’interdiction d’utiliser le moindre élément naturel pour leur réalisation. Voici la présentation de leur travail, texte, images et vidéo.

Le programme des 3^e est le lien idéal pour ce sujet. Il permet d’interroger l’espace d’exposition, son rapport avec les œuvres et d’intégrer une production à son lieu de destination ; le propre de l’installation in situ.

Chacun alors s’interroge sur la manière de traduire matériellement un élément naturel et de le mettre en scène. Les matériaux jouent les faux semblants, la configuration des deux salles à disposition apportent des réponses diverses. Les recoins, poteaux, et décrochés de l’architecture

permettent des réponses parfois selon un point de vue unique, un peu comme Felice Varini ou Georges Rousse, deux artistes connus des élèves.

  

Exemple d’exploitation du relief de la classe

Les travaux installés devant les fenêtres donnent une lecture contrastée du paysage en transparence. Certains ne manquant pas de souligner cette nature réinterprétée dont les matériaux constitutifs pourrait bien nuire à cette même nature, la polluant notamment.

 

Dialogue entre intérieur et extérieur ; naturel et artificiel.

D’autres propositions jouent avec la lumière apportant un effet dramatique à la scène ou encore exploitant les priorités de la lumière ricochant sur des miroirs (que je n’ai pu prendre en photo).

Le tableau blanc est devenu le tableau d’une scène inquiétante

  

Fontaine lumineuse bouchant l’entrée et recréant une circulation miniaturisée… Problème d’échelle ? De situation ?

Chaque espace de la salle est passée au crible, détourné, mis en valeur, exploité pour ses caractéristiques physique et utilitaire. C’est ainsi que le point d’eau a inspiré de nombreuses installations.

 

L’air, le vent ont inspiré quelques uns dont le travail se positionnait devant les fenêtres ou suspendu, laissant participer les courants d’air à leur production.

L’air emprisonné de Pauuline…

L’exploitation du mobilier inévitable fut aussi l’occasion de découvertes intéressantes.

Comme d’habitude, une bonne petite vidéo vaut bien de long discours ! :

La vidéo des réalisations in situ des élèves :

 

Les questions sur l’œuvre et le lieu de l’œuvre que l’on veut que les élèves se posent :

· · Comment une production artistique peut-elle prendre possession d’un lieu ?

· · Comment peut-elle dialoguer avec les caractéristiques du lieu qui la reçoit, la constitue?

· · Comment une œuvre peut-elle transformée par son espace d’exposition, comment cela joue-t-il sur sa réception ?…

 

Les références

Les références dans le champ des arts plastiques sont nombreuses. Il suffit de regarder l’art contemporain qui foisonne d’exemples. J’avais pour ma part constitué des dossiers d’images par élément naturel pour que l’ancrage soit structuré. Il ne tient qu’à vous de structurer autrement, du moment que votre sélection s’articule autour de l’échange entre l’œuvre et l’espace d’exposition ou d’installation ; ce dialogue entre l’œuvre et le lieu.

Maria Nepomuceno

Ryan Estep

Wolfgang Stiller, Match stick

 

Pour élargir :

Le courant du Street Art est souvent une excellente prolongation. Ces pratiques actuelles s’inscrivent souvent dans le paysage…

© S. Ladic 2014

 

 

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