Voici une proposition de dessin, mais cette fois-ci avec de la lumière et dans l’espace, selon le procédé du light painting : définitions, explications, expérimentations et réalisations des 3^e .

Qu’est-ce-que le light painting ?

La traduction littérale de light painting est peinture de lumière. On regroupe généralement dans le terme light painting celui aussi de light drawing qui lui veut dire dessin de lumière. On peut aussi y associer le light dance, le light painting kata... Pour comprendre la différence regardons les exemples ci-dessous :

Light drawing :

Le procédé consiste à dessiner dans l’espace avec une source lumineuse orientée vers l’appareil photo. L’intégralité de la « trace » de la lumière sera imprimé sur la photo. Explication technique plus bas.

Picasso photographié par Gjon Mili, 1949, déjà vu ici avec plus de détails.

 

Performance de Nir Tober. Alphabet de feu.

 

Denis Smith, ball of light

Light painting :

Toujours dans l’obscurité, Le procédé consiste à éclairer les objets que l’on veut faire apparaitre. En associant des filtres colorés cela peut produire des résultats intéressants.

Pour illustrer les paysages nocturnes de Michel Semeniak :

 

Light dance

Black Light Dance- Flo Rida (Get a Good Feeling) Dal Pharm Class of 2014

Dr Popeye ?

Figures de Breakdance des BBoys, par le photographe brésilien Marcelo Maragni, 2011. Les danseurs sont équipés de Led

wrecking crew orchestra tron lightsuit dance

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Light Painting Kata

Le Light painting kata, du photographe Patrick Rochon, mélange arts martiaux et light painting, matérialisant les mouvements des combattants dans des traits de lumières.

 

le light painting par ordinateur ajouté

Il existe aussi d’autres pratiques où la lumière est incrustée par ordinateur sur le sujet préalablement photographié. C’est le cas dans le travail d’Atton Conrad :

Image publicitaire pour de la vodka de Atton Conrad

Mapping vidéo – projection mapping ou 3d projection

Le mapping vidéo est une animation visuelle projetée sur des structures en relief.

Le principe consiste à projeter de lumière sur des bâtiments modélisés en 3D et « remappés » (c’est-à-dire re-texturés avec les animations et les effets pour donner l’illusion finale.

En vidéo :

 

 

Vidéo Painting

Cette technique semble encore expérimentale. Avec un appareil photo, on peux « figer » la lumière, mais avec une vidéo, c’est plus compliqué. Le vidéo painting, c’est faire du light painting en live (en direct) et de voir le résultat immédiatement sur écran.

Comment ça marche ?

Cette pratique relativement récente est liée à la photographie. Il sagit de photographier la lumière en mouvement avec des temps d’exposition relativement long.

L’appareil doit être placé sur trépied et il faut utiliser le mode manuel de l’appareil photo et augmenter le temps d’exposition. Sinon parfois le mode nocturne peut faire l’affaire. Nous avons travaillé sur des temps d’exposition entre 10 et 30 secondes, en fonction des projets des élèves.

En fonction des conditions de prise de vue, on peut ainsi faire des photos avec des durées d’ouverture de 20, 30, 60 secondes, voire plus. Ceci est bien évidemment à ajuster, et il faudra peut-être plusieurs essais pour affiner vos réglages.

Pour la sensibilité, régler au plus bas, par défaut à 100 ISO. On essaye en effet d’avoir une image sombre pour faire ressortir le dessin, on va donc baisser la sensibilité. Encore une fois, cette valeur est un ordre de grandeur, à ajuster en fonction des conditions de prise de vue.

Pour ce qui est de l’ouverture, privilégier là encore le réglage qui laissera entrer moins de lumière, c’est-à-dire une faible ouverture. Ceci correspond à un X grand, l’ouverture étant exprimée en f/X.

 

 

Comment faire en vidéo :

 

Les 1eres expérimentations :

Les 1ers essais sont nécessaires pour que chacun comprenne les possibilités qu’offre le matériel à disposition : torches et filtres colorés.

Il faut jauger l’amplitude des mouvements, le besoin d’assistants, de couleurs, la maitrise de l’espace photographique et son cadre, différent de l’espace d’expression.

Le temps restreint pour la réalisation d’un dessin dans l’espace orientera les futurs projets…

Notions travaillées : Couleur – Lumière – Matière – Espace – Corps – Support – Temps

Lien au programme : 3° Œuvre / espace / spectateur

Entrée programme :

• La prise en compte et la compréhension de l’espace de l’œuvre
• L’expérience sensible de l’espace : l’interaction entre l’œuvre, l’artiste et le spectateur

Apprentissages : expérimenter et réaliser des productions en rapport avec l’espace et le corps.

Compétences :

Expérience artistique – Réaliser une production artistique qui implique le corps (geste, mouvement, déplacement, positionnement. dans l’espace). – Prendre en compte le lieu et l’espace comme éléments constitutifs du travail plastique. Culture artistique – Expérimenter de façon sensible l’espace des œuvres. — Connaitre des œuvre tant patrimoniales que modernes et contemporaines, des artistes, des courants emblématiques de la relation espace et spectateur. Comportement – Faire preuve de curiosité envers l’art sous toutes ses formes. – Travailler en équipe, animer un groupe. – Analyser, argumenter, critiquer, participer à la verbalisation, écouter et accepter les avis divers et contradictoires, en rendre compte.

Réinvestissement 1

Sujet :

« Light painting… pour compléter le corps »

Il était question de matérialiser le corps en le mettant en lumière et d’ajouter un élément significatif et lisible.

L’intervention pouvait se faire seul ou en groupe ; les élèves auront souvent préféré le groupe.

 

Photos (c) e-cours-arts-plastiques

 

Conclusion

Ce sujet permet d’aborder des questions sur la temporalité de l’œuvre . En effet dans certaines photos les corps en mouvement ne sont pas visibles n’étant que peu exposées.  Les images elles-mêmes sont la trace d’une action éphémère. Cette trace photographique n’est pas qu’un document, elle peut être une œuvre à part entière. Il met en avant les procédés techniques en tant que constituant plastique et sémantique (apportant du sens). La lumière peut ajouter au corps une dimension immatérielle lorsqu’elle illustre le son, l’énergie d’un super pouvoir ou le mouvement lui-même, figé en une image.

Rappelons aussi l’implication corporelle dans le travail révélant des gestes, des attitudes et émotions et déployant l’espace de l’œuvre à celui de la salle devenue support d’expression.

Dans un prochain billet je vous ferai part de la suite du travail qui ouvre un 3eme volet…

 

© S. Ladic

 

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