Du bleu dans l’art, l’histoire, la culture Part. 1

Du bleu dans l’art, l’histoire, la culture Part. 1
Du bleu dans l’art, l’histoire, la culture Part. 1

Du bleu dans l’art, l’histoire, la culture Part. 1

Savez-vous que le bleu est la couleur favorite des occidentaux ? Ceci pourtant n’a pas toujours été le cas. Savez-vous qu’il a été une couleur chaude ? Connaissez-vous des artistes qui en ont fait leur couleur de prédilection ? Savez-vous qu’à une époque il valait plus cher que l’or ? ou encore que c’était la couleur des filles quand le rose était celle des garçons ? Mimétique, symbolique, matériel, immatériel, lumière

Fabrication du bleu

A notre époque la peinture se trouve en pot ou en tube, et possède d’innombrables teintes. Cependant il y a 600 ans les artistes devaient confectionner eux-mêmes leurs mélanges de couleurs à partir de pigments (poudres de couleurs) et d’un liant liquide. Par exemple, au Moyen Âge, la peinture à l’œuf appelée tempéra :

Préparation de la tempéra

Les pigments étaient broyés et humidifiés pour obtenir une pâte puis on diluait du jaune d’œuf avec de l’eau, pour enfin incorporer la pâte de couleur. Les pigments étaient d’origine minérale ou végétale.

L’indigo vient de l’indigotier, un arbuste dont les feuilles ont un fort pouvoir colorant. Connu depuis les grecs, on l’importait de Ceylan ou des Indes. Puis à la découverte du « nouveau monde » (l’Amérique) on découvre une autre sorte encore plus puissante que celle d’Asie.

indigotier pate indigotier
Fleur d’indigotier. © Kurt Stueber, GFDL et Pâte indigo (c)DR

Le pastel :

pastel

Culture du pastel

Le pastel, qui est aussi le nom de cette plante, fit la fortune d’une région située entre Toulouse, Albi et Carcassonne, du milieu du XVe au milieu du XVIe siècle, puis il a été supplanté par l’indigo importé d’Inde. Le pastel a connu une nouvelle mais très brève phase de succès au tout début du XIXe siècle, lorsqu’il a été utilisé pour teindre les uniformes de l’armée de Napoléon Ier.

Pour transformer les feuilles en teinture, il fallait les cueillir à la main pendant l’été, et les broyer dans une meule, afin de former des petites boules appelées « coques » ou « cocagnes ». D’où le nom « pays de cocagne » pour désigner cette partie du sud-ouest, qui, par extension, a pris le sens que l’on sait. La cocagne était ensuite travaillée pendant quatre mois afin de pouvoir être utilisée par les teinturiers.

Actuellement, quelques timides tentatives visent à réintroduire la culture du pastel, notamment dans le Gers et dans la Somme.

Pour plus de détails voir aussi : Quelques végétaux utilisés pour la fabrication des pigments en enluminure.

D’autres substances naturelles servent à la confection du bleu telles que amazonite, turquoise, lapis-lazuli… qui sont des minéraux. Les pierres sont broyées.

Azurite

Azurite

Lapis-lazuli

Lapis-lazuli

Turquoise

Turquoise

La suite de l’histoire vous le verrez enrichie la palette des bleus grâce à une fabrication chimique, à commencer par le bleu égyptien.

Les bleus

… Aigue-marine, Bleu acier, Bleu ardoise, Bleu azur, Bleu barbeau, Bleu bleuet, Bleu canard, Bleu céleste, Bleu cérulé, Bleu céruléen, Bleu charrette, Bleu charron, Bleu ciel, Bleu cobalt, Bleu Cyan, Bleu d’Anvers, Bleu de Berlin, Bleu de cobalt, Bleu de France, Bleu indigo, Bleu jade, Bleu de manganèse, Bleu de minuit, Bleu de Prusse, Bleu dragée, Bleu électrique, Bleu France, Bleu fumée, Bleu givré, Bleu guède, Bleu hussard, Bleu Klein, Bleu Lapis-lazuli, Bleu lavande, Bleu layette, Bleu lin Bleu Majorelle, Bleu marine, Bleu minéral, Bleu Nattier, Bleu nuit, Bleu outremer, Bleu paon, Bleu pastel, Bleu persan, Bleu pétrole, Bleu pervenche, Bleu roi, Bleu saphir, Bleu sarcelle, Bleu de Scheveningen, Bleu Smalt, Bleu turquin, Bleu turquoise, Cyan, Denim, Lapis-lazuli, Safre, Saphir, Sarcelle…

Teintes de bleu
Acier Aigue-marine Azur Azuré Barbeau Bleu Bleu-vert Bleu-violet Bleuet B