Stickers for street, la réponse des élèves de 3e au Street Art et des références

Stickers for street, la réponse des élèves de 3e au Street Art et des références
Stickers for street, la réponse des élèves de 3e au Street Art et des références

Stickers for street, autrement dit autocollant pour rue. Un simple papier collé, quelques mots écrits, signes ou sigles et la transformation s’opère sur l’environnement urbain. Voici le travail des élèves qui ont donné la parole à la rue et l’explication de son contexte en cours et pour finir des références artistiques où les mots occupent la rue.

 

La mise en œuvre

Pensons à Marcel Duchamp qui transformait un banal objet issu du quotidien en un objet d’art par le simple ajout d’un titre ou d’une signature (voir ses ready-made). Le support cette fois-ci est à la taille de l’environnement urbain et de tout ce qui constitue son paysage. Une situation banale du quotidien va être perçue avec un regard très différent, et c’est bien ce qui était demandé au élèves.

Voici quelques réalisations des 3e que j’ai sollicités durant leur temps de vacances… Ils n’en sont que plus méritants.

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Travail éphémère d’Emilien, 3e

Il reste cependant à préciser qu’au regard de la loi certaines actions dans la rue sont pénalisables. Donc en fonction du support d’expression, l’action devait impérativement être éphémère, le temps d’une rapide photographie.

Il y a souvent un moment où l’art rencontre les limites d’un cadre, donc attention de ne pas dépasser celui de la loi.

Le respect étant de mise par rapport à l’environnement et la loi, une simple intervention écrite basée sur une bonne idée et une photo de qualité suffisait.

Il y a de quoi créer du sens, détourner des situations et apporter un message, qu’il soit humoristique ou engagé.

 

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Le travail de Rafael 3e, n’est pas à proprement dit un sticker mais a le mérite d’être une intervention mêlant la rue, l’écrit et l’image.

 

La vidéo

La vidéo ci-dessous propose l’ensemble des réalisations des élèves. Certains sous-titrages permettent une meilleure lisibilité et compréhension du travail.

Principe : faire un lien visuel entre l’environnement urbain et l’écrit ou le signe.

https://www.youtube.com/watch?v=mENKDHI7uac&feature=youtu.be

 

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Réalisation de Léa, 5 tonnes et c’est lourd, avec l’aimable participation de la famille Sourire

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Plus élaborée, la mise en scène écologique de Camille.

Liens au programme :

1. La prise en compte et la compréhension de l’espace de l’œuvre :

B – Espace de présentation de l’œuvre

2. L’expérience sensible de l’espace

B – La question du point de vue

3. L’espace, l’œuvre et le spectateur dans la culture artistique

A – Aborder l’œuvre dans ses dimensions culturelles, sociales et politiques et sa réception par le spectateur

Compétences visées :

Expérience artistique

· E4 – Produire du sens en disposant des objets, des matériaux, des volumes dans un espace déterminé

· E5 – Prendre en compte le lieu et l’espace comme éléments constitutifs du travail plastique

· E6 – Transformer la perception d’un espace (représenté naturel ou construit)

Compétences numériques

· N1 – De mettre en œuvre les matériels et différents logiciels à des fins de création, d’exposition, de présentation, d’exploiter Internet de manière critique, de diffuser et publier des données.

Culture artistique

· H3 – Connaître des œuvres, tant patrimoniales que modernes et contemporaines, des artistes, des courants emblématiques de la relation espace et spectateur

Comportement autonome et responsable

· C1 – Concevoir et conduire un projet, l’évaluer

· C4 – Analyser, argumenter, critiquer, participer à la verbalisation, écouter et accepter les avis divers et contradictoires, en rendre compte.

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Hasmik s’est déjà attribué sa note !

Des questions à soulever :

· Comment l’espace participe-t-il de la création de l’œuvre ?

· Quels rapports entretiennent l’écriture et l’image ?

· Comment les mots transforment-il le paysage urbain ?

· Comment les supports qu’offre la rue conduisent-ils à l’emploi d’outils, de gestes et de postures nouvelles ?

· Comment le dispositif de présentation et de diffusion dialoguent-ils avec l’œuvre ?

· Comment l’art s’inscrit dans le paysage ?

· Quelle évolution a subit le paysage dans l’art ?

· Comment l’art peut-il se mettre au service de la propagande.

· Que pensez de la surabondance visuelle des images ?

· Comment une œuvre peut-elle être transformée par les conditions de son exposition, de sa réception ?…

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Théo et son arbre généalogique

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Bonne idée ! Il manquerait la mise en situation dans la rue…

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FEU DARTY FICE

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Les voitures furent aussi le terrain de jeu de mot avec Maxime, Lucie, Tatiana et Amandine…

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Pierre fait dans la prévention, il faut dire le sud de la France est le pays du Pastis 51 (boisson célèbre anisée et alcoolisée), Théo le souligne.

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Sylvain a même pensé au support adéquat !

Petit clin d’œil pour la photo de Johanna P. dans laquelle l’intervention humoristique du papa m’a fait penser aux saynètes de Christian Boltanski.

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Le triste d’ESTAING de Johanna avec l’implication peu triste de son papa  Sourire

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Christian Boltanski, Saynètes comiques, Le mariage des parents, 1974, Montage de 3 photographies et texte à l’encre blanche sur carton noir, 37,9 x 71 cm. Texte en légende : Voici ma femme / Je vous bénis / Je suis tellement heureuse

 

Références artistiques des mots dans la ville 1ere partie

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George Grosz – Métroplis, 1916-17

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Kilroy Was Here, gravé sur le Washington DC WWII Memorial.

Kilroy Was Here est un célèbre graffiti qui voit le jour pendant la bataille de Normandie. Il est typiquement composé du dessin schématique d’un personnage à gros nez et de l’écriture «  Kilroy was here ». il est souvent timidement caché derrière un mur.

Alors que les troupes américaines progressaient, elles avaient la surprise de découvrir que l’inscription « Kilroy was here (Kilroy était là) les avait précédé. La légende d’un super G.I dénommé Kilroy a été entretenue par les troupes qui, par jeu, se sont employées à écrire la phrase dans des endroits les plus incongrus, les plus risqués ou inaccessibles.

La célébrité de ce graffiti est allée jusqu’à Staline qui, pendant la conférence de Potsdam, a demandé à son assistant en Russe : « Qui est Kilroy ».

Après la guerre, un concours a été lancé par la Transit Company of America pour retrouver l’auteur des graffitis d’origine. Une quarantaine de personnes se seraient présentées mais c’est James J. Kilroy, inspecteur sur les bateaux de l’armée (qui laissait une trace de son passage en salle des machines en écrivant son nom à la craie), qui a gagné le concours et remporté le lot : un authentique wagon de tramway.

Par la suite, et notamment sur les champs de bataille de l’armée américaine, de nombreuses mains anonymes se sont amusées à écrire « Kilroy was here ». la légende dit que l’on trouve l’inscription au sommet de l’Everest et sur la lune. Il est sérieusement envisagé d’éditer un timbre commémoratif du graffiti. Il apparaît d’ailleurs dans de nombreux films et appartient désormais à la culture populaire américaine.

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1995, À Blois (capitale de Loir-et-Cher), «Le mur des mots» de Ben Vautier, plus connu sous le nom de le mur de Ben, se situe entre les salles de classe et les ateliers des écoles de musique et d’art.

L’artiste écrit sur l’art, la vie, des pensées à voix haute. Il y a rassemblé ses principaux tableaux-écritures des années 1960 aux années 1990, reproduits sur près de 300 plaques émaillées fixées sur une des façades.

Fervent défenseur des langues minoritaires en France et dans le monde, Ben considère chaque idiome comme une vision singulière, les mots véhiculant des idées, des cultures.

Avec «Le mur des mots», il interpelle et réveille le passant, le visiteur pour qu’il reste en éveil, s’interroge, doute de toutes les certitudes.

Son ouverture en avril 2013 a accueilli le visiteur par les mots “Créer c’est douter, douter c’est créer”.

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« Fences Project » : Typographie sur clôture par Lambchop, au Michigan – Street Art

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JEAN DUPUY, Where, 2013, Jardin des Tuileries – Hors les murs, FIAC 2013 : « Where » and  » Here »

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Montréal* photo : http://www.moioulautre.fr/2011/07/24/montreal-ville-dart/

Jean Dupuy est né en 1925 à Moulins en France. Dans le prolongement de la pratique graphique et anagrammatique de l’artiste, les deux mots HERE et WHERE acquièrent une matérialité et une identité plastique. La typographie constituée de flèches multidirectionnelles, transposée ici en trois dimensions, se dessine en négatif dans le paysage et constitue pour le promeneur autant un point de repère (« ici ») qu’une perte d’orientation (« où ? »). Ces lettres, découpées au laser, hautes de plus de 3 mètres, contrastent avec le travail d’écriture plus confidentiel de Dupuy. L’installation permanente Where commandée en 2010 par le Ministère de la Culture géorgien, est visible sur les rives de la ville de Batoumi. A l’occasion de la FIAC 2013, Jean Dupuy crée une deuxième version inédite pour la Ville de Paris.

Logorama

Voyez aussi ce court métrage exceptionnel constitué uniquement de logos de marques fort célèbres : Logorama qu’avec des logos

La semaine prochaine pour compléter ce billet, le Street Art et le Sticker Art particulièrement seront à l’honneur. Vous découvrirez ou redécouvrirez des démarches actuelles où les artistes font parler la rue.

Bonne semaine !

S. Ladic

Crédit photo pour les images des élèves : http://e-cours-arts-plastiques.com

Crédit photo aussi dans le billet suivant pour les références artistiques.

 

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9 Responses »

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  6. Bravo collègue.

    Enseignant également, en arts plastiques de surcroît, mais en Normandie, je trouve votre blog très riche et l’interface simple et « facile ».

    Quant aux contenus, ils sont forts à propos…

    Petite(s) question(s) pour le néophyte que je souhaite ne plus être :
    -Je souhaite un blog simple d’utilisation, celui-ci l’est-il ? (C’est WordPress ?)
    -La question des droits à l’image? Pas plus inquiétée que ça?

    -Question plus personnelle: Cours de JJ.SURIAN, Fac d’arts plastiques, Aix en Provence, je crois qu’on à dû s’y croiser…
    en 1993,1994, ou quelque chose comme ça. Auriez-vous eu une volvo ? Je devais être en deug à l’époque. On avait quelquefois échangé. La vie est toujours pleine de surprises.
    Bravo pour ce blog en tout cas !

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