Les artistes jouent avec les codes de représentation

Les artistes jouent avec les codes de représentation
Les artistes jouent avec les codes de représentation

Hétérogénéité de l’image et cohérence plastique : quand les artistes assimilent différents codes de représentation

Voici quelques images choisies qui traitent de l’intégration des différents codes de représentation par les artistes.

Un melting pot de codes empruntés aux journaux, à la bande dessinée, à la peinture, à la photographie… Les arts ne cessent de se déjouer des frontières. 

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Erro « Ding-Dong »Peinture glycérophtalique sur toile 1970

Au cours de ses voyages à travers le monde entier, Erró collecte des images (publicités, photos d’actualité, bandes dessinées, affiches, documents politiques) qui sont sa source d’inspiration. Il les choisit, les assemble, les accumule selon son bon plaisir sur les toiles.

Il révèle et dénonce les aberrations de notre société: consommation dirigée, érotisme mercantile, révolutions, américanisation de l’existence…

Dans certaines de ses compositions, il insère habilement des personnages de toiles d’Ingres, Delacroix, Léger ou Picasso, lesquels se retrouvent cohabitant avec des stars du cinéma, des hommes politiques ou des héros de bandes dessinées.

Le processus consiste ensuite à sélectionner les images, à les “marier” ensemble pour en faire des collages, puis des tableaux.

Erro né en 1964 et appartient au mouvement de la figuration narrative.

Erro_Mickey et ses enfants_2007-8

Erro_Mickey et ses enfants_2007-8

La figuration narrative

est rattachée en général à la nouvelle figuration ou au pop art, mais avec moins d’idéologie et plus de traitement de l’anecdote. Le mouvement n’a pas été structuré, en particulier, par un manifeste mais a néanmoins été théorisé par le critique d’art Gérald Gassiot-Talabot dans un ouvrage paru en 1965. Parmi ses sources d’inspiration (cadrages, montages, etc.) on compte la bande dessinée, la photographie, la publicité, le cinéma…, en fait, l’ensemble des images du quotidien. Les thèmes des œuvres sont rattachés le plus souvent aux scènes de la vie de tous les jours, ainsi qu’aux revendications sociales ou politiques.

Richard Hamilton-Just What Is It That Makes Today's Homes So Different, So Appealing-1956

Richard HamiltonJust what is it that makes today’s homes so different, so appealing ?” 1956

Richard Hamilton1922 – 2011 peintre et graphiste britannique.

Cette œuvre Just what is it that makes today’s homes so different, so appealing ? est une des premières du mouvement pop art. Elle montre les clichés du monde des mass media et de la consommation à outrance.

Roy_Lichtenstein_Drowning_Girl    lichtenstein

Roy Lichtenstein_Drowning_Girl1963

Huile et peinture polymère sur toile, 171,6 x 169,5 cm.

Ses œuvres s’inspirent fortement de la publicité et de l’imagerie populaire de son époque, ainsi que des « comics » (bandes-dessinées). Il décrira lui-même son style comme étant « aussi artificiel que possible».

Peintre américain né à New York, il est l’une des figures majeures du Pop Art. En 1961, il a l’idée (en même temps que Warhol) de peindre l’image d’une bande dessinée en l’agrandissant : point de départ d’une série qu’il poursuit jusqu’en 1964. En fait, les peintures se démarquent de l’image initiale : Lichtenstein exagère et redéfinit les éléments formels issus des contraintes technico-commerciales. Il reprend l’épais trait noir qui cerne grossièrement les figures, les points (« dots ») qui trament les photogravures, les hachures qui indiquent les ombres, les aplats brutaux de couleur. La démarche plastique confine à l’abstraction : le trait est réinterprété à travers la ligne continue du purisme (Léger et Ozenfant, à qui Lichtenstein accorde une grande importance), il est employé pour clarifier l’image, tandis que les « dots » l’unifient par leur caractère apparemment mécanique et leur froide régularité.

Pop Art

Mouvement initié en Grande Bretagne avec Hamilton la décennie précédente, mouvement artistique anglo-saxon des années 1960 fondé sur l’attention portée au quotidien, au banal et à la consommation, utilisés comme référents et constituants des œuvres : Warhol, Rosenquist, Lichtenstein (USA). L’équivalent français serait le Nouveau réalisme.

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