
Ce billet vous propose de survoler les grandes lignes de ce qui constitue les tendances du Land Art. Ce mouvement ne représente pas le paysage mais s’y implique. Une vidéo et quelques explications en images pour tout comprendre !
La démarche :
Le Land Art n’a jamais constitué un mouvement artistique organisé. C’est la résultante d’un entrecroisement d’artistes venant d’horizons divers.
Ce qui les regroupe, ce sont leurs interventions sur le paysage, qu’il soit naturel ou urbain. Au départ il s’agissait d’œuvres éphémères faites de matériaux naturels (bois, terre, sable, rochers…) et réalisées en harmonie avec les paysages dans lesquels ils s’inscrivent. Les artistes utilisent creusent, déplacent, transportent, accumulent, griffent, tracent, plantent… Puis les artistes ont élargi le champ des matériaux, introduisant des matériaux manufacturés.
Par exemple, les 400 poteaux en acier inoxydable dans le désert du Nouveau-Mexique de Walter De Maria, The Lightning Field, ou encore 2 700 parasols jaunes ou bleus simultanément sur la côte californienne et au Japon Christo et Jeanne-Claude, The Umbrellas.
Walter De Maria, dans The Lightning Field en 1977. Il attire par ce dispositif la foudre.
Les premières œuvres ont été réalisées dans les paysages désertiques de l’Ouest américain à la fin des années 1960. Les œuvres les plus imposantes, réalisées avec des équipements de construction, portent le nom d’Earthworks (littéralement terrassements).
Spiral Jetty de Robert Smithson, photographiée en avril 2005. Earthworks
Certains artistes intégrés au mouvement prônent l’écologie mais ce n’est pas une tendance générale. Ceci est le cas de Nils Udo ou Andy Goldsworthy.
Andy Goldsworthy
Nils Udo
Si les Earthworks sont des altérations durables du paysage, la plupart des œuvres du land art relèvent plutôt de l’art éphémère, vouées à plus ou moins longue échéance à la disparition. Les œuvres sont à l’extérieur, soumises à l’érosion naturelle et aux éléments ; ainsi, certaines œuvres ont disparu.
Que reste-t-il des œuvres ?
De ces œuvres éphémères on peut garder la trace :
Les nombreux croquis préparatoires, esquisses de mise en place, les vidéos, les photographies, les fragments d’œuvres. Par exemple Christo découpe le tissu de confection de ses installations, que l’on peut acheter et conserver telle une relique précieuse. Puis il y a aussi les produits dérivés : livres, timbres, cartes postales.
La trace des œuvres deviennent l’objet vendu dont chacun peut garder la mémoire. En effet, il ne reste que le souvenir du spectateur ayant vu l’œuvre ou les photographie, vidéos et produits dérivés. Certains possèdent des fragments d’emballages monumentaux de Christo
Christo, projet préparatoire pour l’emballage du Reichstag, Berlin, Allemagne.
En vidéo le Land Art
La vidéo suivante présente les réalisations choisies d’artistes du Land Art.
Des artistes du Land Art :
· Andy Goldsworthy l’harmonie entre art et nature
· Nils Udo
En résumé :
En résumé, les land-artistes laissent les chevalets et la peinture de paysage au profit d’une alliance avec le paysage qui devient matériaux, support et sujet d’inspiration.
S. Ladic
image à la une : Christo, Les îles de la baie de Biscayne à Miami sont encerclées d’une ceinture en polypropylène rose fuchsia pour deux semaines en mai 1983.
Pour aller plus loin :
<
Pingback: Christo et Jeanne-Claude redéfinissent le paysage
Pingback: Le Land Art, un partenariat entre l’art e...
Pingback: Mouvements | Pearltrees
Pingback: Analyse d'oeuvre : L'emballage du Reichstag par Christo
Pingback: Dr House ou le village malade, réalisations 6e
Pingback: Histoire des arts | Pearltrees
Pingback: Analyse d'oeuvre : Les expulsés d'Ernest Pignon Ernest
Pingback: Friedensreich Hundertwasser, artiste écologiste engagé
Pingback: Land Art | Pearltrees
Pingback: Contemporain | Pearltrees
Pingback: Les notions, les mots clés des arts plastiques
Pingback: Les sculptures sous l’eau et écologiques de Jason deCaires Taylor
Pingback: Recherche Christo | Pearltrees
Pingback: Land art | Pearltrees
Pingback: Oeuvre végétale – Écollaboration
Pingback: Les expulsés, Ernest Pignon-Ernest – apprendre le français par l'art