Glossaire des arts plastiques

Glossaire des arts plastiques
Glossaire des arts plastiques

Ce glossaire a été réalisé par le CRDP de l’académie de Grenoble. Il a été mis à jour en Février 2012 afin d’y ajouter le vocabulaire des nouveaux programmes en matière d’images numériques et d’histoire des arts. Vous pouvez aussi le comparer ou le compléter grâce aux glossaires suivants : celui de l’académie de Rouan : ici, celui de l’académie de la Réunion : ici.

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Glossaire du CRDP de l’académie de Grenoble (lien)

A

Abside: Partie semi-circulaire située à l’extrémité du chœur dans une église ou une cathédrale.

Abstraction: Qui ne fait pas référence à une réalité extérieure à l’œuvre. L’abstraction géométrique utilise des formes d’apparence géométrique (Albers, Barré). L’abstraction lyrique privilégie le geste spontané et la tache (Hartung, Mathieu, Pollock).

Abstrait: Se dit d’une œuvre qui ne représente rien du réel perceptible par les sens de la vue et du toucher ou qui ne fait référence à aucune réalité extérieure.

Académique: Conventionnel, conformiste ; qui correspond à des normes établies et stables, relevant d’une esthétique née de l’imitation (contraire : avant-gardiste, original).

Accrochage : Mode de présentation des œuvres bidimensionnelles, généralement au mur ou sur des plans verticaux, souvent au moyen de cimaises.

Accumulation: Rassemblement, entassement ou arrangement d’un grand nombre d’objets de même nature ou pas. Ce type d’œuvre fut initié en particulier par Arman dans les années 1950/60.

Acrylique :
1. Peinture à séchage rapide qui se travaille à l’eau. Les pigments y sont liés par une résine synthétique.
2. Œuvre picturale réalisée avec cette peinture.

Action :
1. Dans une narration, c’est le fil des événements.
2. Terme de l’art contemporain apparu dans les années 1960 utilisé pour nommer certaines manifestations où sont pris en compte le geste, l’action, l’implication de l’artiste. Par leur caractère souvent provoquant, les actions visent à faire prendre conscience au spectateur de questions culturelles, sexuelles ou plus généralement politiques. Chronologiquement, l’action prit la forme de happening, puis d’event et de performance.

Activisme: Attitude artistique et éthique apparue à la fin du XX° siècle qui vise à contester et enrayer le fonctionnement économique, écologique et politique local ou mondial.

Aléatoire :
1. Qui intègre une part d’indétermination.
2. Ce qui caractérise une démarche dont une ou plusieurs variables sont liées au hasard ou à l’improvisation (« alea » : « coup de dé » en latin).

Algorithme : Énoncé codé d’une suite d’opérations pour résoudre un problème par le calcul, destiné à être transmis à quelqu’un ou à une machine calculatrice.

Allégorie: Illustration d’un concept ou d’une idée par un personnage, une image, une scène, un tableau, une sculpture, etc. comme le papillon symbolisant la mort à venir dans une nature morte du XVII° siècle.

All over: Procédé qui consiste à recouvrir la totalité d’un support avec des signes picturaux, sans hiérarchiser les parties, de manière répétitive et indépendante du bord, de telle sorte que la peinture pourrait se poursuivre à l’infini au-delà du tableau dans toutes les directions (Pollock).

Altération: Opération qui consiste en une légère modification d’une des caractéristiques plastiques d’une partie ou de la totalité d’une œuvre, par exemple de la surface (matière), de la forme ou de la couleur. En arts plastiques, ce terme n’a pas nécessairement la connotation négative que le sens commun lui accorde.

Anamorphose : Image ou partie d’image volontairement déformée qui retrouve son aspect normal lorsqu’elle est regardée à partir d’un certain point de vue (Les Ambassadeursd’Holbein) ou lorsqu’elle est réfléchie par un miroir généralement courbe (cylindrique ou conique).

Angle de vue: Dans la prise de vue et les œuvres figuratives, ce terme précise la position et la direction de l’objectif ou du regard (voir plongée, contre-plongée). L’angle de vue « normal » suppose que l’objectif ou les yeux du regardeur sont au même niveau que le sujet regardé.

Anthropomorphe: Qui rappelle la forme humaine.

Aplat: Étendue de couleur unie et homogène, sans traces des procédés de fabrication. On peut trouver des aplats dans une peinture ou une estampe par exemple.

Appropriation: Procédé qui consiste à utiliser une œuvre existante, un objet, une démarche, etc. voire à les citer. « Le geste d’appropriation est l’agent absolu de la métamorphose, le catalyseur de la révolution du regard ». (Pierre Restany).

Aquarelle :
1. Peinture à l’eau, généralement utilisée sur papier, dont la matière colorante, présentée en petites pastilles, demeure transparente quel que soit son degré de dilution.
2. Technique picturale utilisant cette peinture.
3. Œuvre réalisée avec cette technique.

Arabesque :
1. Ligne sinueuse composée d’une suite de courbes et contre-courbes.
2. Motif répétitif aux caractéristiques semblables.

Arc: Élément architectural en forme de courbe ou composé de plusieurs courbes successives, permettant de franchir un espace ou de le délimiter.

Arcade : En architecture, ensemble constitué d’un arc et des deux piédroits sur lesquels il s’appuie.
Grande arcade : arcade entre un vaisseau central et un collatéral, en particulier dans l’architecture gothique.

Arcature: Suite d’arcades.

Arc-boutant: Dans l’architecture gothique, élément externe qui déplace la poussée des voûtes (internes) et la transmet à un autre élément extérieur construit plus bas appelé culée.

Archétype :
1. Modèle primitif, premier, qui sert de référence.
2. Contenu de l’inconscient collectif qui transparaît dans l’art et dans l’imaginaire (Jung).

Architecte: Celui qui conçoit des maisons, des édifices, des monuments, etc. L’architecte organise l’espace privé comme l’espace public en fonction de besoins définis (programmes).

Architecture :
1. Art de concevoir des édifices et des villes. Elle cherche à concilier l’unité, l’esthétique et la solidité des formes qui sont habitées ; ces constructions elles-mêmes.
2. Organisation, structure, organigramme.

Arête :
1. Angle saillant.
2. Voûte d’arête : espace caractérisé par l’intersection orthogonale de deux voûtes en berceau, souvent en plein cintre.

Argile: Terre glaise, grasse et plastique lorsqu’elle est mélangée à de l’eau. Matière première de la poterie et de la céramique, l’argile est facile à utiliser pour le modelage.

Arrachage: Action de retirer violemment une partie souvent superficielle en la déchirant.

Art :
1. Démarche qui conduit à la création d’œuvres humaines singulières, relevant de l’artifice (elles ne sont pas naturelles : artefact). L’art est le produit des pratiques sociales et des modes de productions de son époque. Il intègre sans cesse de nouveaux matériaux, de nouvelles techniques, de nouvelles attitudes.
2. Ces œuvres elles-mêmes. Historiquement, l’art contemporain succéda à l’art moderne à partir des années 1960. Art actuel : l’art en train de se faire, l’art d’aujourd’hui.

Art conceptuel: Courant artistique des années 1960 issu de l’art minimal. L’objet d’art n’y est pas considéré pour sa forme mais pour ce qu’il signifie. Le discours devient matériau de la pratique (Beuys, Kosuth).

Artistique: Est artistique ce qui s’inscrit dans le champ des arts reconnus et exprime un point de vue singulier chargé de sens sur le réel ou le moi de l’artiste, donnant forme à son rapport au monde ; susceptible de modifier le rapport au monde des spectateurs actifs.

ASCII : « American Standard Code for Information Interchange », code, aujourd’hui obsolète, qui permettait de conserver dans la mémoire d’un ordinateur et d’échanger des données exprimées sous forme numérique.

Assemblage: Équivalent tridimensionnel du collage. Œuvre constituée d’éléments initialement distincts, souvent de natures différentes, rendus solidaires : objets ou fragments d’objets naturels ou manufacturés, formes façonnées, etc. C’est aussi le procédé qui conduit à ces œuvres.

Atelier : Espace aménagé pour la création artistique (L’atelier du peintrede Courbet).

Autel: Dans une église ou une basilique, l’autel est, en forme de table, la partie maîtresse et centrale d’une chapelle vouée à la prière ou du chœur où officie le prêtre (maître-autel).

Autoportrait: Portrait de soi-même. Dans les arts plastiques, comme tout portrait, un autoportrait peut être ressemblant et donner à voir l’aspect extérieur de l’auteur (son apparence visible) ou au contraire donner à voir des aspects de son intimité, de son esprit, de son affect, de sa mémoire, de ses goûts, de sa culture, etc. Alors, il ne « copie pas le visible, il rend visible » (citation de Klee définissant l’art en général, mais qui peut éclairer cette définition).

Avant-garde: Courant artistique novateur et contestataire de presque tout le XX° siècle, qui s’affirme en rupture avec les codes établis. Les premières avant-gardes du début du XX° siècle se succédèrent rapidement : cubisme, fauvisme, futurisme, orphisme, rayonnisme, Dada, etc.

Avatar : Personnage qui, sur l’internet ou dans un jeu vidéo, représente son utilisateur et dans lequel il peut se projeter. Simple portrait fixe dans un forum ou une messagerie par exemple, ce « double virtuel » peut être un véritable acteur interactif dans les jeux vidéo (à l’origine, l’une des dix incarnations de Vishnou dans la religion hindouiste).

B

Bande amorce : Partie non impressionnée, blanche ou transparente, de la pellicule cinématographique, qui permet de l’engager dans le projecteur.

BD ou bande dessinée : Séquence généralement narrative d’images associées à des éléments textuels et graphiques. Présentée sous forme de planches, elle est imprimée en séries pour la presse ou des albums.
La BD obéit à des codes. Elle comporte ou non des bulles (phylactères) et des onomatopées. Les images appelées vignettes sont séparées par un espace régulier. Souvent les couleurs sont en aplat, tramées. Les formes sont cernées de noir (technique de la quadrichromie).
La bande dessinée contemporaine montre que ce n’est pas toujours le cas (Bilal, Tardi).
Le contenu et l’organisation des vignettes sont liés aux exigences du récit (voir narration).

Bande-son : Partie de la pellicule sur laquelle est enregistré le son d’un film.
Au cinéma, le son peut être obtenu de plusieurs manières. Il peut être enregistré directement en même temps que les images : son direct du reportage par exemple. Son enregistrement peut être différé avec la postsynchronisation.
Il peut aussi exister grâce à des procédés comme le dessin direct à la plume sur la pellicule : par exemple dans les films expérimentaux de Norman Mac Laren (Hen hop). Enfin il peut encore être numérique : il est alors créé par un logiciel sur un ordinateur.

Baroque :
1. Tendance artistique caractérisée par la courbe, le contraste lumineux, le trompe-l’œil et les effets de mouvement. Né en Italie, le baroque s’est développée dans les pays catholiques de l’Europe et de l’Amérique latine aux XVII° et XVIII° siècles.
2. Par extension, l’adjectif baroque signifie alambiqué, exagérément décoratif, bizarre, comme la perle irrégulière à l’origine du mot.

Base de données: ensemble de fichiers numériques (images, textes, vidéos) constituant un fonds.

Basilique :
1. À l’époque romaine, bâtiment public composé d’une vaste salle rectangulaire, généralement terminé par une abside.
2. Édifice religieux chrétien de structure similaire (Sainte Sophie à Istanbul ou Saint Marc à Venise).

Bas-relief : Sculpture dont les formes se détachent légèrement du support. Dans le haut-relief, les formes sont presque indépendantes du support, presque en ronde-bosse comme la sculpture.

Berceau: En architecture, forme de voûte symétrique selon un plan vertical, dont la coupe transversale est un demi-cercle ou une autre courbe.

Bidimensionnel: Caractérisé par la planéité, l’absence de profondeur ou de relief réels. L’espace littéral d’une œuvre bidimensionnelle est à deux dimensions.

Biennale: Manifestation culturelle qui a lieu en principe tous les deux ans à la même période. Les exceptions existent (les Biennales de Lyon en 2000 et 2001).

Biscuit: En céramique, nom donné à une pièce de terre séchée et cuite une seule fois. Pour l’émaillage, le biscuit est engobé (recouvert d’oxydes métalliques et de couverte) et cuit une seconde fois.

Bitmap: Différente de l’image vectorielle obtenue avec des fonctions mathématiques, l’image numérique (bitmap, en mode point) ou matricielle est composée d’un ensemble de pixels et stockée dans un fichier dans un format. Chaque point étant codé et numérisé, l’image bitmap peut être visualisée sur un moniteur d’ordinateur ou un autre dispositif d’affichage.

Bord: Pourtour, partie située à la limite, au contour, ou encore à l’extrémité d’une surface ou d’un objet.

Brosse: Outil du peintre, généralement muni d’un manche et de poils plus ou moins rigides (brosses plates, rondes, queue-de-morue, etc.).

Bruitage: Au cinéma et en vidéo, ensemble des sons reconstitués artificiellement et ajoutés aux images pour accompagner l’action, créer ou évoquer une atmosphère.

Brut :
1. Tel quel, qui n’a pas subi d’intervention ou de transformation : un matériau brut.
2. Caractérisé par la spontanéité, l’inventivité et le « naturel », qui se situe en dehors des codes convenus. L’Art brut est caractérisé par l’utilisation fréquente de matériaux a priori non artistiques ; il est hproche de celui des marginaux, des productions des enfants avant l’apprentissage des codes de représentation (Chaissac, Dubuffet).
3. Soudain, inattendu, qui s’impose avec une certaine violence : l’architecture brutaliste.

Bulbe: Coupole renflée fréquente en Russie et en Europe centrale dans l’architecture baroque.

Bulle : Dans la bande dessinée, élément graphique qui semble sortir de la tête des personnages pour exprimer leurs paroles ou leurs pensées. Synonyme : phylactère, du nom des banderoles écrites dans l’imagerie médiévale, en particulier dans les vitraux.

C

Cadrage :
1. Limites de la prise de vue ou de l’image.
2. Opération qui consiste à choisir ces limites : cadrage large, en plan d’ensemble, plan serré, en plan rapproché, plan américain, gros plan, très gros plan, insert, etc.

Cadre : Objet qui isole le champ de l’œuvre bidimensionnelle de l’espace environnant.
Quelques exemples : tour ou bordure d’un tableau, d’une vignette de bande dessinée, d’une photographie, d’un bas-relief.

Cadrer: Choisir les limites de la prise de vue ou de l’image (photographie, cinéma, vidéo, etc.) ou son contenu.

Cache : Outil fabriqué pour :
– soit délimiter une zone d’intervention avec de la peinture ou des outils scripteurs.
– soit protéger une partie du support et constituer ainsi une réserve. Par exemple, en photographie, c’est un papier opaque qui protège de la lumière le papier photosensible. En peinture, Sam Francis en particulier se sert de caches pour réserver des parties de la toile.

Caisson lumineux: Caisse murale, en général de grandes dimensions, à l’intérieur de laquelle la lumière éclaire l’image, la faisant apparaître comme sur un écran. Mode de présentation fréquemment employé par l’artiste Jeff Wall.

Calligramme : Image construite avec du texte organisé plastiquement (Calligrammesd’Apollinaire).

Calligraphie: Art et façon de former de manière singulière ou esthétique les caractères de l’écriture, la calligraphie est particulièrement importante dans les écritures arabes et orientales.

Calque
1. Reproduction fidèle.
2. Papier servant à décalquer un dessin ou une image plane.
3. En infographie, couche transparente dans laquelle sont positionnés les éléments d’une image ou d’un texte.

Camaïeu: Œuvre dont la palette est composée de différents tons d’une même couleur (une peinture en camaïeu de bleu).

Caméra: Appareil de prise de vue cinématographique. Le terme vient de l’italien : la « camera obscura » de Léonard de Vinci.

Caméscope: Appareil de prise de vue vidéo.

Camouflage: Action de dissimuler, de déguiser ou de transformer dans le but de soustraire à l’attention et à la vue.

Canon: Ensemble de critères, notamment les rapports de proportions du corps humain, qui permettent la réalisation de statues « idéales » ou l’appréciation et l’évaluation du physique humain dans un contexte culturel donné (lieu, moment, milieu social, etc.). Les canons de la beauté sont donc fluctuants et variables.

Capture (ou captation) de mouvements : Technique permettant, par un système optique, mécanique ou magnétique, d’enregistrer les mouvements d’un élément réel en temps réel pour les envoyer dans un univers virtuel où ils sont restitués, en temps réel également. Utilisée dans les jeux vidéo pour animer de manière réaliste un avatar, dans les films en 3D, dans les décors virtuels et des créations du net art.

Caricature: Déformation exagérée des traits d’une personne dans un portrait satirique ou humoristique.

Cartel: Étiquette proche d’une œuvre exposée qui indique son titre, le nom de l’artiste, la technique, la date, etc.

Carton :
1. Matériau plus ou moins rigide et épais, fabriqué à partir de petits fragments de papier et de chiffons, qui se présente sous forme de feuilles. Il existe aussi le carton ondulé dont la surface est cannelée régulièrement, le carton-plume léger et très rigide, etc.
2. Carton à dessin : pochette rigide pour transporter ou conserver des documents graphiques.
3. Projet dessiné ou peint pour une tapisserie, une fresque, un vitrail, etc.

Cartouche: Dans un dessin ou une sculpture par exemple, ce mot, du genre masculin dans cette acception, désigne l’espace réservé pour une inscription, un titre, une légende, une signature, etc. Dans les bas-reliefs égyptiens, le cartouche, qui contient parfois le nom du pharaon, est souvent de forme ovoïde.

Catégorie :
1. Ensemble d’éléments de même nature.
2. Selon une classification traditionnelle, la catégorie correspond à un genre comme le portrait, le paysage, la nature morte et la peinture d’histoire.

Cathédrale: Église qui abrite ou abrita le siège de l’évêché.

Centre d’art : Si le musée abrite des collections patrimoniales, le centre d’art a pour vocation d’accueillir et de rendre accessible l’art en train de se faire ou considéré comme actuel, ce qui n’exclut toutefois pas les rétrospectives ni la présentation d’artistes décédés (Le Magasin-CNAC de Grenoble). Comme le musée, il est doté de structures pour l’information et sa diffusion : bibliothèque, librairie, etc.

Céramique :
1. Technique de fabrication d’objets à partir de terre cuite (glaise, kaolin, etc.), décorés ou non avec des oxydes et émaillés.
2. Objet réalisé par l’une de ces techniques : faïence, grès, porcelaine, etc.

Cerne: Trait d’épaisseur variable qui délimite une forme en la circonscrivant. Dans la bande dessinée, le cerne est généralement noir (Léger, Alechinsky, Di Rosa).

Champ :
1. Portion de l’espace saisie par un œil immobile, un appareil de prise de vue ou un appareil optique.
2. Pour ces deux derniers, la profondeur de champ est la zone de netteté située à l’avant et l’arrière du point de l’espace où se fait la mise au point. Elle est liée à la focale de l’objectif lors de la prise de vue ; plus la focale est courte, plus la profondeur de champ est grande.
3. Hors-champ : ce qui est extérieur à l’espace englobé par l’image est situé hors-champ. Au cinéma les sources de bruits ou de paroles seulement audibles sont hors-champ. Le contre-champ est la portion de l’espace opposée à celle qui est photographiée ou filmée, située exactement derrière l’appareil de prise de vue. Un dialogue entre deux personnages peut être filmé alternativement en champ/contre-champ.

Chapelle :
1. Petit édifice religieux pour le culte catholique ou la prière.
2. Partie annexe d’une église ou d‘une basilique, comportant un autel.

Chapiteau: Élément supérieur évasé ou élargi d’une colonne, surmontant son fût.

Chevalet: Outil qui, pendant l’exécution d’un dessin ou d’une peinture, maintient leur support verticalement ou obliquement à une hauteur choisie.

Chevet: Partie située à l’extrémité de l’hôtel d’une église.

Cinéma :
1. Inventé à la fin du XIX° siècle, procédé, technique et art qui utilise la persistance rétinienne pour créer ou recréer l’illusion du mouvement. Sur un écran se succèdent des images qui reconstituent ou imitent des mouvements réels ou imaginaires, généralement à la vitesse de 24 images/seconde (voir film).
2. Salle de distribution des films.

Cinétique: Caractérisé par le mouvement réel.

Cinétisme: Mouvement artistique dont les œuvres sont caractérisées par l’utilisation du mouvement réel (Calder, Tinguely, Pol Bury, Soto).

Circulation: Passage, trafic, ensemble des flux, des mouvements et des échanges, ou ensemble des parcours dans un espace.

Clair-obscur : En peinture ou photographie, répartition contrastée des ombres et des lumières qui produit souvent un effet dramatique (Georges de La Tour, Le Caravage).

Clocher: Partie d’un bâtiment qui abrite la ou les cloches. Tour ou campanile d’une église par exemple.

Cloître: Dans l’architecture religieuse, partie intérieure d’un monastère composée d’un espace souvent planté en jardin, entouré de galeries couvertes pour les déambulations.

Cohérence plastique : Ce qui crée des rapports logiques entre les différents éléments d’une œuvre.

Collaboration : Dans les œuvres interactives ou alteractives, participation active qui contribue à leur création et à leur évolution, à partir d’un programme déterminé par le concepteur (net art).

Collage: Procédé consistant à fixer sur un support des fragments de matériaux, hétérogènes ou non, en particulier des papiers découpés. Ce geste imaginé par les Cubistes dans les années 1910 fut fondamental dans l’art du XX° siècle ; il est également utilisé dans d’autres domaines (musique, littérature) et remis en avant par l’infographie. Une de ses pratiques insiste sur le rapprochement, la juxtaposition des images (Surréalistes avec Max Ernst) ; une autre insiste davantage sur la violence d’impact du matériau et sur les possibilités poétiques et formelles qu’elle libère (Arp, Chaissac, Dubuffet, Schwitters).

Collection :
1. Ensemble d’éléments possédant un point commun.
2. Ensemble des œuvres d’art possédées par un musée (les musées nationaux et les FRAC conservent les collections publiques) ou un collectionneur privé.

Colonne :
1. Héritière des troncs d’arbres verticaux probablement utilisés dans les édifices religieux de la Grèce primitive, la colonne est un élément architectural en forme de pilier traditionnellement composé d’un fût posé sur une base et surmonté d’un chapiteau.
2. Élément autonome érigé verticalement : monument (colonne Trajane, colonne Vendôme) ou œuvre d’art (Colonne sans fin de Brancusi, colonnes de Pagès ou de Buren Les deux plateaux). Sa dimension symbolique est liée à la verticalité et la hauteur : élévation, grandeur, pouvoir et spiritualité.

Colorfield: Initiée dans les années 1940 par les peintres américains, manière de recouvrir des supports de grands formats avec de vastes aplats de peinture (Newman, Still).

Colorier: apposer de la couleur, généralement en aplat, à l’intérieur de surfaces préalablement délimitées (album de coloriage).

Coloriser: donner l’illusion de films en couleurs à des films tournés à l’origine en noir et blanc.

Combinatoire: Concerne les différents arrangements possibles des éléments d’un tout.

Communication : Terme polysémique, qui, selon le contexte, désigne l’action établissant une relation à l’autre, l’action permettant la transmission de quelque chose à un destinataire, ou encore l’ensemble des procédés et techniques utilisées pour la diffusion de l’information.
La communication se définit comme un processus complexe, qui peut concerner aussi bien les espèces vivantes que les machines (c’est le « c » des « TIC » : « technologies de l’information et communication »), concerner l’interaction homme-machine et l’interaction entre les individus d’un groupe.

Composite: Hétéroclite, formé d’éléments hétérogènes.

Composition: Organisation hiérarchisée d’un espace bi ou tridimensionnel qui tient compte du format dans lequel elle s’inscrit (différent en cela de la structure) et dont le tout est davantage que la somme des parties qui la constituent.

Concept: Représentation intellectuelle de ce que conçoit l’esprit, qui suppose une abstraction (équivalent d’une compression en informatique). Le concept est l’outil pour saisir les idées.

Conceptuel: Qui s’attache davantage à une approche linguistique ou mentale qu’à la matérialité ; dont la conception précède la réalisation, voire s’y substitue en partie ou en totalité. L’art conceptuel, plus intuitif que théorique, émet des propositions que le spectateur peut construire ou reconstruire à son gré.

Constituants plastiques : Éléments plastiques et leurs interactions qui produisent du sens au sein d’une œuvre.

Construction: Action d’édifier, de bâtir, d’assembler les différentes parties d’un tout ; élaboration ou conception d’un projet.

Construit – déconstruit :
Construit : Résultat d’une construction qui peut répondre à un programme préétabli ou non.
Déconstruit : Résultat d’une déconstruction, c’est-à-dire de la décomposition organisée d’un système élaboré (davantage que la simple démolition).

Contexte: Ensemble de ce qui constitue l’environnement, les circonstances d’un événement, d’une création, etc.

Contraste: Antagonisme entre deux aspects d’un système. Ainsi dans une œuvre, opposition entre deux couleurs, valeurs, dimensions, formes, matières, etc. qui se font ressortir l’une l’autre.

Contrefort: Élément architectural maçonné, construit contre un mur pour l’épauler et répartir les poussées.

Contre-jour : Phénomène optique qui assombrit et prive de détails un sujet fortement éclairé par une lumière dont la source se situe derrière lui (en photographie, au cinéma, en vidéo, etc.).

Contre-plongée : Angle de vue tel que le sujet photographié ou filmé, peint, dessiné, etc. est perçu depuis un point situé au-dessous de lui. La contre-plongée donne l’impression que ce sujet nous domine (Les plafonds en trompe-l’œil de Véronèse ou Le Tintoret à Venise ; très utilisé dans les films de Welles comme La soif du mal).

Copier: Imiter, reproduire en un ou plusieurs exemplaires.

Corps : Figuré (nu ou vêtu) ou en acte (performance), le corps humain est un sujet récurrent en art. Il est parfois même un instrument (pinceau vivant dans une anthropométrie de Klein).
Tantôt affirmé (Action Painting, expressionnisme abstrait, tachisme…), tantôt retenu, voire nié à dessein (hyperréalisme), tantôt objet (support), tantôt sujet agissant, le corps de l’artiste au travers de son geste joue un rôle déterminant dans la création picturale.
On parle aussi du corps de la peinture, de sa matérialité expressive.

Couleurs primaires, secondaires :
En peinture, à partir de trois couleurs primaires (cyan, magenta, yellow) on peut obtenir (presque) toutes les autres par mélanges pigmentaires : c’est une synthèse soustractive. Les trois couleurs secondaires (orangé, vert, violet) y sont obtenues par mélange équilibré de deux primaires.
En vidéo, l’image est obtenue par superposition de trois rayonnements lumineux (vert, rouge, bleu qui sont alors les couleurs primaires) : c’est une synthèse additive.
Ainsi, parler de couleurs primaires sans préciser le contexte n’a-t-il pas de sens.

Coulure: Trace due à la pesanteur laissée par un matériau plus ou moins fluide sur un support.

Coupole :
1. En architecture, voûte souvent hémisphérique, surmontant une base circulaire ou polygonale régulière. Toujours symétrique par rapport à l’axe vertical de la coupole, le galbe peut adopter diverses formes de courbes.
2. Parfois l’habillage extérieur de la voûte ou dôme.

Craie : Bâtonnet de matière poudreuse compactée ou agglomérée, utilisé pour écrire, dessiner, voire peindre (craies grasses).

Crayon : Outil scripteur en forme de baguette dont la mine, partie centrale utile pour écrire et dessiner, est constituée de graphite ou de matière colorée agglomérée.

Créer: Inventer, transformer ou réorganiser en fonction d’une nouvelle conception, apportant ainsi une nouvelle perception.

Critique: Dépassant son rôle de commentateur des faits et manifestations artistiques, depuis le XX° siècle en particulier, le critique d’art joue un rôle important dans la création. Il peut inventer, volontairement ou nom, le nom de ce qui deviendra un mouvement (Vauxcelles et le Fauvisme: « Ils rugissent comme des fauves »). Il peut réunir des artistes qui se reconnaîtront un élan commun (Pierre Restany regroupe les « Nouveaux réalistes » et invente le Nouveau Réalisme). Il peut organiser des manifestations qui fonderont un courant (Germano Celant et l’exposition « Quand les attitudes deviennent formes »).

Croquis : Dessin rapide. Le croquis se distingue du schéma, du dessin élaboré, de l’esquisse, de l’épure : voir définitions.

D

Déchiquetage: Action de réduire en lambeaux par arrachements successifs.

Décoratif :
1. Se dit d’éléments qui n’ont d’autre fonction que l’agrément et l’embellissement.
2. Avec une connotation péjorative : gratuit, dépourvu de sens, sans réelle importance, sans intérêt.

Découpage :
1. Action d’extraire un élément en le taillant selon son contour ou action de morceler un ensemble.
2. Une œuvre réalisée avec cette action.

Découpage technique : Description d’un film plan par plan rédigée à partir du scénario et comportant toutes indications utiles pour préparer le tournage comme des indications sur le décor, l’éclairage, le cadrage, les éléments sonores, etc.

Déformation: Action qui consiste à transformer, altérer, modifier la forme ou la structure.

Dégradation :
1. Opération de détérioration (d’une surface, d’un objet, d’un bâtiment, d’un paysage…) parfois utilisée en art.
2. Dans le domaine de la couleur : changement continu d’une nuance ou d’un ton, comme celui des valeurs de gris en photographie noir et blanc.

Dégradé: Affaiblissement progressif et continu d’une couleur ou d’une valeur.

Délimiter: Circonscrire, fixer et marquer les limites, les frontières.

Démarche :
1. Manière employée pour aboutir à un résultat.
2. Ensemble des choix successifs qui accompagnent la conception, la réalisation et la création, voire la diffusion d’une œuvre selon un cheminement singulier.

Définition: La définition d’une image numérique, avec sa notion connexe de résolution, indique le niveau de détails qui seront visibles dans l’image. Plus le nombre de pixels et donc de détails fins visibles est grand, meilleure est la définition de l’image.

Design : Touchant à l’esthétique industrielle, l’architecture intérieure, etc. , le design vise une symbiose entre l’homme et son environnement fabriqué et construit, une harmonie entre la forme et la fonction des créations utilitaires.
Le designerconçoit des projets d’objets réalisés industriellement en série ou au contraire uniques pour un lieu donné (le café Coste de Stark à Paris), abolissant alors la frontière entre l’art et le design comme art appliqué.

Désordre :
1. Absence de rangement ou d’organisation ; répartition aléatoire et incontrôlée.
2. Désorganisation volontaire d’un ensemble.

Dessin : Mode d’expression plastique (souvent sur un support bidimensionnel) qui privilégie le graphisme et la ligne, éventuellement la valeur, plutôt que la couleur.
Le dessin n’est pas lié à l’utilisation de moyens matériels particuliers : sont utilisables tous types de supports (feuille de papier, textile, une partie du corps humain, un désert, un lac, un paysage, l’écran de l’ordinateur, etc.) comme tous types d’outils ou de matériaux (crayon, mine de plomb, fusain, fil brodé, tube néon, cailloux alignés, pelle mécanique pour creuser le sol, logiciel graphique, etc.).

Dessin animé : Genre cinématographique ou film. Traditionnellement suites de dessins, enregistrés par la caméra (Disney) ou dessinés image par image sur la pellicule (Mac Laren), qui se succèdent sur l’écran, créant l’illusion de mouvement. Aujourd’hui souvent totalement ou partiellement numérique.

Détail : Désigne une petite partie d’une figure, d’un objet ou d’un ensemble. « En détail » signifie avec précision, sans exclure la moindre partie ou le moindre aspect.

Détournement: Procédé artistique qui consiste à s’approprier une œuvre ou un objet et à l’utiliser pour un usage ou une représentation différents de l’usage ou la représentation d’origine.

Diaporama :
1. Traditionnellement, présentation par projection d’une série de diapositives.
2. Sur l’écran de l’ordinateur, présentation, parfois en boucle, d’une série de photographies ou d’images numériques.

Diffusion : Mise à disposition, par la mise en onde ou en ligne, d’informations et d’œuvres sonores, télévisuelles ou numériques. Les œuvres numériques disponibles sur le web relèvent du net art.

Digitalisation: Procédé par lequel des images analogiques (par exemple obtenues par la vidéo) sont numérisées puis traduites en systèmes numériques, afin d’être traitées par ordinateur.

Dilution: Action d’ajouter de l’eau ou un liquide à un autre liquide (ou un matériau pâteux) pour le rendre plus fluide ou en modifier les caractéristiques.

Diptyque: Œuvre constituée de deux volets matériellement solidaires ou non (polyptique à deux panneaux).

Dispositif: Ensemble des composantes de toutes natures (temporelle, spatiale, instrumentale, etc.) choisies dans un dessein particulier.

Distorsion : Déformation d’images, à l’origine optique, par des lentilles ou des miroirs, et, en infographie, par des outils d’un logiciel. Ce type de déformation peut également concerner les sons.

Documentaire :
1. Film et genre cinématographique qui s’attachent à retranscrire fidèlement le réel à l’écran, en refusant la fiction. Toute narration n’est pas nécessairement exclue (Nanouk de Flaherty).
2. Une image documentaire illustre un propos ou constitue en elle-même un ensemble d’informations.

Dôme: Habillage externe d’une coupole. Le galbe peut avoir la forme d’un demi-cercle (dôme hémisphérique) ou d’une autre courbe (bulbe).

Dripping : Technique de peinture dont on attribue l’invention à Jackson Pollock. L’artiste déroule sa toile sur le sol et, au lieu d’utiliser des pinceaux, déplace des bidons de peinture percés au-dessus du support. Projetée par gestes, la peinture s’y dépose sous forme de traces et de traînées.

E

Échelle: Rapport entre les dimensions réelles d’un objet (bâtiment, paysage) et celles de sa représentation (carte, plan, maquette), ce qui permet, par comparaison, d’évaluer un ordre de grandeur.

Éclairage: Au cinéma, ce qui concerne la lumière naturelle ou artificielle des projecteurs sur les sujets filmés.

Écran :
1. Surface sur laquelle sont projetées les images fixes ou en mouvement (diapositives, films, etc.).
2. Panneau destiné à masquer partiellement ou totalement, à protéger ou à empêcher la vision.
3. Surface fluorescente sur laquelle se forment les images télévisuelles ou vidéo : écran cathodique.
4. Surface sur laquelle sont affichées les images numériques : moniteur de l’ordinateur.

Effacement: Action de faire disparaître en frottant, en grattant, en gommant, etc. Caractère de ce qui s’affaiblit, disparaît ou se retire.

Effet Kouletchov: Au cinéma, effet obtenu par le montage des plans, magistralement montré par le cinéaste soviétique Vladimirovitch Kouletchov dans son laboratoire expérimental au cours des années 1920. Avec l’alternance de plans fixes identiques du visage impassible de l’acteur Mosjoukine et de plans fixes d’un nourrisson endormi dans son berceau, d’un bol de soupe fumante, etc. , le spectateur a l’illusion d’un « jeu » dramatique de l’acteur, capable d’exprimer la tendresse, la faim, la colère, etc.

Effet de matière: Qualité d’une surface peinte évoquant, par son aspect, une caractéristique tactile (comme la rugosité ou la brillance).

Effets spéciaux: Ensemble des procédés utilisés au cinéma pour créer ou modifier les images filmiques ou vidéographiques, pour produire des effets que la prise de vue réelle ne permettrait pas d’obtenir.

Émail, émaux :
1. Substance vitreuse dont on recouvre totalement ou partiellement des objets. La plupart du temps, l’émaillage suppose une cuisson (par exemple pour une poterie, un retable ou un reliquaire en or émaillé).
2. Objet obtenu par ce procédé.

Emballage : Action d’envelopper un objet, une image, un édifice, etc.
L’emballage est entré dans le champ artistique en particulier avec Christo et Jeanne-Claude dans les années 1960.

Emblématique : symbolique, allégorique.

Embu: Aspect terne et mat, volontaire ou accidentel, d’une partie ou de la totalité d’un tableau peint à l’huile.

Empâtement : Dans une peinture, endroit où la matière colorée est accumulée en épaisseurs produisant un relief visible (Otagesde Fautrier).

Empreinte: Marque en creux ou en relief obtenue par pression d’un corps sur un matériau plus ou moins dur ; trace obtenue par frottage sur un support souple qui épouse les aspérités d’un relief.

Émulsion(photographique) : Produit photosensible qui recouvre la pellicule, le papier photo, etc. et dont on peut enduire un support avant de l’impressionner.

Encadrer: Entourer d’une bordure pour isoler, pour mettre en valeur ou pour détacher du contexte.

Encre: Matière colorante d’origine naturelle (encre de Chine traditionnelle, sépia) ou synthétique. Fluide, pâteuse (encre typographique grasse) ou solide (bâtons d’encre de Chine à préparer), elle est utilisée pour les graphismes, le lavis, la peinture, l’estampage, l’imprimerie.

Enduit: Matériau appliqué en une ou plusieurs couches sur un support pour le lisser, l’unifier, le préparer à servir de base à la peinture. L’enduit modifie les caractéristiques du support, en particulier en éliminant ses capacités d’absorption.

Enluminure: Décor et illustration polychrome d’un manuscrit médiéval, d’une miniature, etc.

Enregistrement :
1. Action de capturer les images et les sons.
2. Sauvegarde de données numériques sur le disque dur ou un périphérique d’un ordinateur.

Enveloppe: Habillage externe, « peau » d’une structure.

Environnement :
1. Contexte dans lequel se trouve ou se crée un objet, un être vivant, une espèce, une œuvre, etc.
2. Depuis les années 1970 : mot utilisé pour désigner le contexte écologique global.
3. D’origine anglaise et rapporté à l’art, ce terme désigne toute forme d’art constitué par la combinaison de matériaux, d’objets et d’éléments tirés du monde quotidien, répartis dans un espace que l’on peut parcourir et demandant au spectateur une pratique active.

Éphémère: Notion renvoyant à la courte durée de vie de certaines œuvres. L’artiste peut délibérément choisir de limiter cette durée. Ainsi peut-il utiliser les différentes possibilités de dégradation des matériaux au cours du temps ou encore réaliser une œuvre ponctuelle telle que l’action, l’event, la performance ou l’installation.

Épreuve: Chacun des tirages d’une estampe, d’une photographie, d’un bronze, etc. L’épreuve d’artiste est réalisée par ses soins et généralement annotée « EA » avec un numéro (ordre de fabrication) près de sa signature.

Épure: Dessin linéaire représentant les dimensions d’un objet (souvent architectural) par ses projections sur une surface plane : plan, profil, élévation. L’épure se distingue du schéma, du dessin abouti, de l’esquisse, du croquis (voir définitions).

Équilibre
1. État de ce qui est harmonieux. Traditionnellement, état de compositions équilibrées obéissant à des normes ou des canons comme la symétrie, le nombre d’or, etc.
2. État de stabilité durable (équilibre stable) ou non (équilibre instable).

Espace: Lieu d’investigation de l’artiste, comme un espace bidimensionnel, un espace tridimensionnel ou encore un espace social ou culturel. Dans une œuvre figurative en deux dimensions, l’espace littéral du support est à distinguer de l’espace suggéré ou figuré.

Esquisse: Dessin sommaire caractérisé par une impression d’inachèvement, généralement réalisé comme une étape préliminaire à une œuvre plus ambitieuse et élaborée, qui sera exécutée avec d’autres outils, supports, dimensions et dont l’esquisse est le « brouillon ». Elle est différente du schéma, du dessin abouti, de l’épure, du croquis (voir définitions).

Estampe :
1. Technique d’impression d’images en séries dans une presse avec des encres typographiques ou des peintures. La matrice peut être une plaque de bois creusée (estampe japonaise), de cuivre (gravure, eau-forte, aquatinte), de pierre calcaire (lithographie), etc. Le nombre de matrices nécessaires est celui du nombre de couleurs de l’image.
2. Image réalisée avec cette technique.

Estomper: Action qui consiste à étaler de la matière colorante déjà présente sur un support dans un dessin ou une peinture, afin d’en atténuer la valeur (avec le doigt, un outil pelucheux appelé estompe) ou de diffuser la couleur.

Étendue: Propriété liée à la quantité d’occupation d’un espace.

Event: L’event est proche de l’action, sans toutefois posséder son caractère provocateur ou dénonciateur ; elle relève davantage de gestes quotidiens et anodins (Pipilotti Rist).

Évidement: Action d’ôter de la matière à un objet ou de pratiquer une échancrure dans une forme. L’évidement constitue l’une des opérations les plus radicales de la sculpture moderne et contemporaine, car c’est aussi l’absence de matière qui est ainsi sculptée (Laurens, Moore).

Exposer :
1. Installer ou présenter à un public de manière à attirer l’attention et le regard.
2. En photographie, désigne l’action d’éclairer le négatif lors de la prise de vue ou le papier lors du tirage et de l’agrandissement en laboratoire (ou du papier photo pour les vidéogrammes, par exemple de Man Ray).

Exposition: Action qui consiste à placer intentionnellement sous le regard du public, notamment dans les galeries et les musées.

Exposition universelle: Manifestation permettant à tous les pays de présenter leurs réalisations et leurs produits. Beaucoup d’expositions universelles ont laissé des souvenirs architecturaux durables (la Tour Eiffel et le Grand Palais à Paris).

Expressionnisme : Tendance artistique valorisant l’intensité de l’expression jusqu’à la déformation du sujet représenté (formes éclatées, couleurs contrastées, violence de la touche).

F

Fabrication: Manipulation concrète d’éléments matériels les plus divers, y compris d’objets, pour les organiser ou confectionner quelque chose.

Fabriqué : Parfois utilisé avec une connotation négative, avec le sens d’artificiel, de « recette » manquant d’authenticité.

Façade: Désigne souvent la face d’un bâtiment sur laquelle s’ouvre l’entrée principale, mais aussi parfois chacune des faces extérieures d’un bâtiment (façade principale, postérieure, latérale).

Facture: Dans une peinture, la facture est ce qui relève de la manière personnelle de peindre de l’artiste (ou d’un groupe d’artistes), de son geste ; ce qui, indépendamment des formes, des couleurs, des sujets, etc. , lui est spécifique (une facture impressionniste).

Fenêtre :
1. Baie créant une ouverture dans une façade et laissant pénétrer la lumière à l’intérieur d’un bâtiment.
2. Partie évidée d’une surface.
3. En informatique, zone d’un écran dans laquelle s’ouvre une application.

Fiction : Invention, création qui doit davantage à l’imagination qu’à la réalité.
Exemples de films de fiction : fantastiques, d’aventure, de science-fiction ou d’anticipation, policiers, d’espionnage, dramatiques, chantés et comédies, comédies musicales, westerns.

Figuratif: Ce qui représente une réalité perceptible par les sens, notamment la vue. Le contraire est non-figuratif.

Figuration: Caractéristique d’une œuvre qui représente une réalité perceptible par les sens.

Figure: Forme identifiable, autonome, qui peut ressembler à un corps ou à un objet. En peinture, la figure s’oppose au fond quand elle est un motif isolé. L’idée de figure n’est pas à limiter à la seule représentation de la réalité : on parle aussi de figure géométrique.

Film :
1. Œuvre cinématographique visible dans une salle de cinéma, de durée variable (court, moyen, long métrage).
Le film est généralement composé de séquences, la séquence de plans, le plan de photogrammes.
Les principales étapes successives en sont la plupart du temps : le synopsis, le scénario, le découpage technique, le tournage, le montage avec sonorisation, les effets spéciaux et la distribution.
Genres : reportages, films documentaires, expérimentaux, publicitaires, de fiction narrative, d’animation, de propagande, etc.
2. Le support matériel de cette œuvre.

Film d’animation : Film réalisé image par image avec une caméra ou bien avec les outils numériques (logiciels), sans que soient enregistrées des scènes en continu. Peut être réalisé avec des personnages réels (Les voisins de Mac Laren) ou fabriqués (L’étrange Noël de Monsieur Jack de Tim Burton) ou sans personnages.
Si les images sont des dessins, uniques ou superposés (transparents) : le film est un dessin animé. Si ce sont des images enregistrées par une caméra filmant des matériaux (sable) ou des objets déplacés ou déformés (en peluche, en pâte à sel, en pâte à modeler comme dans Chicken run, etc.), on parle parfois de « pixillation » (mot anglais).

Fini/non fini: Le fini caractérise le degré d’achèvement ou de perfection, de « peaufinage ». Le choix peut être délibéré de ne pas toucher à une partie du support en peinture (réserve, « non-peint ») ou de conserver brute une partie ou la totalité d’une sculpture. Sont alors perceptibles des traces du processus créateur.

Fixatif ou fixateur: Produit à pulvériser sur les matériaux fragiles (fusain, pastel sec, etc.) pour qu’ils soient stabilisés et adhèrent au support.

Flash: Format dédié aux séquences multimédias sur la toile (web), aux animations fluides et aux images interactives.

Flash-back : Retour dans le passé au cours d’une narration. Ce procédé est fréquent dans la bande dessinée (Blueberry) et au cinéma (La Comtesse aux pieds nusde Manckiewicz). Il arrive que toute la narration soit un flash-back pour le narrateur en train de raconter.

Flèche: En architecture, élément de couverture, souvent d’un clocher ou campanile, très élancé et vertical (flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris).

Flochetage: Manière de poser la peinture par touches de couleurs séparées, comme des virgules plus ou moins rectilignes (la touche flochetée de Gauguin).

Flou: Ce qui n’est pas net ou précis et qui semble « vaporeux », brouillé, comme perçu au travers d’un brouillard.

Fluidité: Caractère de ce qui est liquide ou gazeux, de ce qui peut aisément s’écouler, épouser la forme du contenant.

Focale: Terme d’optique qui désigne la distance entre le foyer de la lentille et le centre optique dans l’objectif de l’appareil de prise de vue. Cette distance détermine la profondeur de champ : une courte focale (en mm) permet une grande profondeur de champ et une vision large et inversement.


Fonctionnel
: Adapté à un usage particulier, à un rôle dévolu.

Fond : La partie la plus en arrière dans une œuvre. Par opposition à la forme, c’est l’espace bi ou tridimensionnel qui permet au sujet, à la figure, de se détacher (à ne pas confondre avec le fonds: ensemble d’œuvres par exemple).

Fonds: invariable. Ensemble d’œuvres ou d’objets conservés ou collectionnés.

Fondu: Procédé qui vise à passer d’une image à une autre, d’un plan à un autre sur l’écran sans que jamais celui-ci ne soit vide d’image (fondu enchaîné, fondu au noir par exemple).

Format :
1. Le format est caractérisé par une forme (rectangle, carré, ovale, etc.), des dimensions, des proportions (rapport entre les dimensions) et une orientation (vertical, horizontal, oblique, etc.).
Dans le commerce, on trouve certains formats standards.
Quelques exemples : les formats « paysage » ou « figure » (châssis des tableaux) ; A4, raisin, grand aigle (papier) ; 18×24 cm (papier photographique), 6×6 cm ou 24×36 mm (pellicule photo argentique) ; « Hi.8 », « VHS » (vidéo) ; « 8 », « super 8 », « 16 » ou « 35 » mm (pellicule dans le cinéma traditionnel).
2. En informatique, le format des données est la manière utilisée pour représenter des données sous forme de nombres binaires. Il est reconnaissable par son extension, généralement rendue visible par un point suivi de trois lettres après le nom du fichier (par exemple « .txt »).

Forme :
1. Qu’elle soit figurative ou non, figure dont les limites, le contour ou la silhouette sont identifiables.
2. Structure identifiable dont les parties ne sont pas nécessairement dans une contiguïté spatiale (la forme d’une constellation est indépendante d’un quelconque contour), ni temporelle (certaines formes musicales).

FRAC: Fonds régional d’art contemporain.

Fragmentation :
1. Action de (se) morceler, de (se) diviser.
2. Le résultat de cette action.

Fresque
1. Technique picturale qui consiste à peindre « frais » (italien « a fresco ») avec des pigments à l’eau sur un enduit de mortier avant sa prise. La réaction chimique entre l’enduit et les pigments colorés assure la pérennité des couleurs (fresques de Giotto à Florence).
2. Par extension, parfois utilisé, notamment dans le langage familier, pour désigner une peinture murale.

Frise: Élément décoratif globalement linéaire, obtenu par la répétition régulière d’un même motif dessiné, gravé, peint ou sculpté en bas-relief par exemple.

Frontière: Limite tangible ou intangible qui sépare deux espaces, deux domaines, etc.

Fronton: Élément architectural généralement en forme de triangle aplati au sommet d’une façade, d’un meuble, etc.

Frottage : Geste pour relever des empreintes du réel (au crayon, à la craie, à l’encre typographique, à la peinture, etc.). Max Ernst, notamment, a utilisé ce geste dans sa création picturale (Grande forêt allongée).

Frottis: Mince couche de peinture appliquée rapidement qui laisse visible la texture du support.

Fusain
1. Matériau naturel obtenu en calcinant des morceaux d’arbustes, utilisé comme outil pour le dessin. Friable, il doit être fixé.
2. Dessin réalisé avec cet outil.

Fût : Partie verticale et cylindrique d’une colonne en forme de pilier.

G

Galerie: Local privé ou public pour la présentation, l’exposition, la diffusion et généralement la commercialisation des œuvres des artistes. Le responsable d’une galerie d’art privée est un galeriste.

Genre: Traditionnellement, on classe la peinture en catégories ou « genres » : le portrait, le paysage, la nature morte, la peinture d’histoire, etc.

Geste :
1. Mouvement du corps au cours de l’acte créateur, notamment pictural (geste impulsif de l’Action Painting). Ce peut être aussi celui d’un personnage dans un portrait ou une statue.
2. Attitude ou pratique qui consiste à s’approprier des moyens liés à l’usage de matériaux, d’outils, de supports, etc.

Gif: Format d’image fixe ou animée et muette dédié à la toile (internet).

Glacis: Couche de peinture transparente ou translucide, peu concentrée en pigments, étendue sur une couche de peinture déjà sèche afin d’en modifier la couleur, la valeur ou la matière (surtout à la peinture à l’huile, parfois à l’acrylique).

Gomme : Outil matériel ou d’un logiciel graphique qui permet d’effacer.

Gouache: Peinture à l’eau qui se présente sous forme liquide, pâteuse (en tubes) ou solide (en pastilles).

Graff: Forme élaborée et codifiée du tag réalisée généralement avec autorisation sur un mur dans un cadre urbain. Les auteurs de graffs sont généralement appelés graffeurs.

Graffiti: À l’origine, inscriptions ou dessins tracés dans l’Antiquité sur des murs, des monuments (graffiti de Pompéi). Le terme englobe aujourd’hui les inscriptions diverses comme les tags, pochoirs et graffs.

Graphisme: Manière individuelle particulière d’écrire ou de tracer des lignes, voire des signes répétitifs.

Graver :
1. Creuser dans une surface dure (bas-reliefs, roches runiques, etc.).
2. Fabriquer des estampes par les procédés de la gravure : c’est l’acte du graveur.

Gravure :
1. Technique de production d’images imprimées en séries (estampes) dans une presse avec des encres grasses. La matrice est une plaque (bois, cuivre, etc.) partiellement creusée par la taille directe avec des gouges ou par des procédés plus complexes. L’eau-forte et l’aquatinte (eau-forte à effet de lavis) sont obtenues à l’aide d’une plaque de cuivre vernie, gravée puis plongée dans un bain d’acide.
2. Image réalisée avec cette technique.

Gros plan : Vue rapprochée, image grossie, cadrage très serré ; le gros plan d’un détail est aussi appelé insert (Voir plan et cadrage).

H

Hachures: Trame régulière, ensemble de lignes parallèles remplissant une surface.

Happening: Manifestation artistique des années 1960, héritière des interventions futuristes, constructivistes ou dadaïstes. Ces évènements publics organisés, plutôt théâtraux, utilisent toutes sortes de techniques (musique, danse, peinture, etc.), souvent le corps, et peuvent transformer l’environnement.

Haptique: Utilisé dans le contexte des environnements virtuels, ce terme désigne la science du toucher, des phénomènes kinesthésiques et des sensations corporelles dans un environnement.

Hasard : Cause imprévisible d’évènements fortuits impossibles à comprendre et expliquer de manière rationnelle et logique.
Dubuffet l’associe à l’acte de création : « Ce n’est pas exactement avec n’importe quel hasard que l’artiste est aux prises, mais bien avec un hasard particulier, propre à la nature du matériau employé. Le terme de hasard est inexact ; il faut parler plutôt des velléités et des aspirations du matériau qui regimbe ».

Hétérogène: Disparate, hétéroclite, constitué de parties ou d’éléments de natures différentes. L’hétérogénéité des œuvres est l’une des caractéristiques de l’art depuis le début du XX° siècle. La juxtaposition et l’assemblage rompent avec l’unité des œuvres du passé (Robert Longo).

Homogène: Ensemble de structure uniforme, dont les éléments constitutifs sont de même nature ou répartis de façon uniforme ou encore constituent un tout cohérent.

Hologramme: Image photographique réalisée avec un laser qui donne la parfaite illusion des trois dimensions, le spectateur se déplaçant devant l’image.

Hypermédia, Hypertexte : En informatique, possibilité de lire des documents numériques contenant du texte, des images ou du son en « sautant » d’un lien à un autre. Un système hypertexte permet de relier des documents entre eux automatiquement grâce à des hyperliens, contenus alors dans le document hypertexte. Pour les documents contenant textes et éléments audiovisuels, système et document sont dits hypermédias.

I / J / K

Icône :
1. Peinture religieuse sur bois dans les églises orthodoxes et orientales d’influence byzantine. Hiératique, elle représente le Christ (Pantocrator), la Vierge ou les saints.
2. Image ressemblante (voir signe).
3. En informatique, symbole graphique associé à une application (l’icône d’un logiciel).

Idéogramme : Symbole graphique représentant un mot ou une idée utilisé dans certaines langues vivantes comme le chinois et le japonais ou anciennes comme les hiéroglyphes de l’Égypte antique. Parfois remplacé par logogramme.

Illusionnisme: Pratique qui cherche à créer l’illusion d’espaces réels par des effets comme la perspective ou le trompe-l’œil (plafonds baroques).

Illustratif: Qui traduit en une ou plusieurs images, qui propose un équivalent visuel.

Image : Représentation d’un réel ou d’un imaginaire. Il existe des images fixes (photographies, peintures) et des images animées (films, vidéo) ; des images matérielles (qui ont une réalité concrète) et des images immatérielles, dites parfois virtuelles (qui n’existent que par une projection lumineuse ou un effet optique par exemple).
Il importe également de distinguer le statut des images : les images artistiques, documentaires ou de communication visuelle par exemple ; ou encore leur mode de fabrication : les images photographiques, peintes ou numériques.

Impression numérique: Prise de vue réalisée avec un appareil photo numérique qui peut être retraitée informatiquement avec des logiciels, puis imprimé ou non.

Imitation: Action de reproduire volontairement ou de chercher à reproduire une apparence, un geste, un objet, un acte ou une personne.

Immatériel: « Invisible et intangible » (Yves Klein) et néanmoins présent.

Immersion: État dans lequel un sujet cesse de se rendre compte de son propre état physique, fréquemment accompagné d’une intense concentration et de la perturbation des notions de temps et de réalité. Terme largement répandu dans le domaine du numérique, de la virtualité et des jeux vidéo.

Impression :
1. Marque laissée par un objet ou un matériau sur un autre devenant support (en peinture) ou par de la lumière sur une surface photosensible (photographie, cinéma).
2. Opération qui consiste à répéter un motif sur un support (tissu).
3. Préparation d’un support pour modifier ses caractéristiques, en particulier le rendre moins absorbant.

Incrustation: En infographie, procédé qui permet d’intégrer un fragment d’image à une autre image.

Infographie: Art de la création et du traitement des images fixes ou animées au moyen de logiciels sur un ordinateur.

In situ : Se dit d’une œuvre réalisée en fonction d’un lieu auquel elle est destinée et sur lequel elle réagit (expression proposée par Buren : « en situation »). Depuis les années 1960, les artistes de l’Art Minimal, du Land Art, de l’art Néo conceptuel, les vidéastes, les installateurs, etc. ont particulièrement développé la création in situ (exposition Monumenta 2008 de Serra au Grand Palais).

Installation :
1. Disposition de matériaux et d’éléments divers dans un espace.
2. Œuvre ainsi obtenue.
3. Mode d’expression artistique apparue au troisième tiers du XX° siècle.

Intégration: Opération qui introduit un élément étranger à une entité constituée, modifiant ainsi du même coup l’élément et l’entité initiale.

Interactif : Qui suppose la participation active des utilisateurs (une œuvre interactive)

Interactivité, alteractivité : Deux degrés dans la possibilité de participation active des utilisateurs ou spectateurs (jeu vidéo ou œuvre du net art). L’interactivité implique l’intervention d’un seul participant à la fois, tandis que l’alteractivité rend possible la participation simultanée ou différée de multiples acteurs ne se connaissant pas, situés en des lieux très éloignés, et collaborant dans l’espace de l’œuvre sur l’internet.

Interface : Ce qui permet à deux entités d’échanger. En informatique, l’interface utilisateur permet l’interaction entre l’homme et la machine, avec une partie matérielle (souris) et une partie logicielle (boutons).

Isoler: Extraire un élément d’un ensemble ou de son contexte pour l’en séparer et le mettre en évidence.

Jardin(art du jardin) : Art d’organiser les espaces plantés de manière codifiée (jardin à la française) ou volontairement novatrice (Festival des jardins de Chaumont sur Loire).

Java : Langage informatique adapté au web.

Javascript : Langage de programmation de scripts, initialement inventé pour être universel, principalement utilisé pour les pages web interactives.

Jus: Couche légère et diluée déposée sur une toile, souvent pour servir de fond ou de dessous à un tableau.

Kitsch : Se dit d’un courant artistique et des œuvres qu’il produit, caractérisés par une hypertrophie du décoratif, une outrance volontaire et ironique du « mauvais goût » (Pierre et Gilles).

L

Lacération :
1. Geste qui consiste à entailler à l’aide d’un outil tranchant.
2. La conséquence de ce geste. Les lacérations de Fontana sont souvent réalisées sur des toiles monochromes peintes en aplat.

Land Art : Mouvement artistique dont les protagonistes interviennent directement sur le paysage comme matière première en y imprimant des marques souvent éphémères. L’œuvre se développe par étapes : projet, préparations, action, traces de l’action (Christo, Long, Dennis Oppenheim, Smithson).

Laque :
1. Une laque est une peinture industrielle brillante, utilisée pour la peinture en bâtiment et par certains artistes de la seconde moitié du XX° siècle (Pollock).
2. C’est également un vernis rouge ou noir traditionnellement fabriqué en Chine à partir d’une résine végétale naturelle.
3. Un laque est un objet d’Extrême-Orient recouvert de couches lisses et superposées de peinture ou de laque (définition 2).

Lavis: Procédé qui consiste à utiliser une encre noire ou d’une couleur unique, diluée à divers degrés, pour réaliser une œuvre qui se situe alors entre la peinture et le dessin.

Leitmotiv: Dans un film, image ou plan repris plusieurs fois. Par extension, élément récurrent dans une œuvre linéaire.

Ligne: Trait continu ou discontinu, réel ou virtuel, que le regard peut suivre.

Ligne d’horizon: Ligne constituant la limite du champ de vision d’un observateur, donc liée à l’échelle du corps, à la ligne du regard…Dans les représentations de paysages, peut séparer le ciel de la terre.

Limite: Ligne ou paroi, tangible ou intangible, qui marque la frontière entre deux espaces (intérieur/extérieur par exemple).

Lithographie :
1. Technique de production d’images imprimées en séries (voir estampes) dans une presse avec des encres lithographiques. La matrice est une pierre calcaire sur laquelle le lithographe a dessiné avec des craies et encres grasses avant de la traiter. La réalisation d’une lithographie polychrome exige plusieurs matrices différente.
2. Œuvre réalisée avec cette technique.

Logiciel: Outil utilisé en informatique pour traiter des informations numériques avec l’ordinateur.

Logotype: Signe iconique symbolisant une marque ou une entreprise.

Logogramme: Signe unique écrit qui représente un mot complet, indépendamment de la langue.

Lumière: Ce qui rend les choses visibles, ce qui éclaire. C’est aussi la représentation de la lumière dans un tableau (lumière et ombres, voir clair-obscur). La lumière réelle est un matériau courant dans l’art contemporain, utilisé dans l’espace littéral de l’œuvre : sculptures luminocinétiques, environnements, installations, vidéos.

Luministe : Effet utilisant la lumière, le clair-obscur, le contraste de valeurs.

M

Maquette :
1. Modèle réduit tridimensionnel d’un espace « à l’échelle », respectant une partie ou la totalité de ses caractéristiques (proportions, formes, rapports de couleurs, équivalents plastiques des matériaux, etc.).
2. Projet pour la conception d’un document papier ou d’un document multimédia par exemple.

Marouflage: Action qui consiste à coller un dessin ou une peinture exécutés sur un support souple, mince ou fragile (papier, toile) sur un autre support plus solide et épais (bois, toile de renfort, mur, plafond).

Marque: Indice, signe particulier servant à repérer. Trace ou empreinte laissée sur quelque chose (marquage).

Masquer: Dissimuler partiellement ou totalement avec un masque ou toute autre chose.

Matérialité : Ensemble des caractéristiques physiques d’un objet ou d’une œuvre.

Matériau: Ce qui constitue ou est destiné à constituer une œuvre.

Matériel :
1. Le matériel, c’est l’ensemble des supports, outils, matériaux utilisés pour œuvrer.
2. L’adjectif « matériel » caractérise ce qui est visible et perceptible par les sens.

Matière :
1. Substance constitutive d’une chose.
2. L’aspect de surface appelé « effet de matière » ou texture : une matière lisse, rugueuse, brillante ou empâtée par exemple.

Matricielle (image) ou image bitmap(voir ce mot) : Les principaux formats matriciels sont BMP, GIF, TIFF, PNG et JPEG.

Mélange: (Voir couleurs) Le mélange de deux ou plusieurs couleurs peut être pigmentaire (réalisé sur la palette du peintre) ou optique (il est alors rétinien ; le mélange se fait dans l’œil du spectateur, par exemple avec un tableau impressionniste ou néo-impressionniste, une image imprimée en trichromie, un disque polychrome qui tourne vite). Dans le premier cas, le mélange est soustractif, dans le second, il est additif.


Métaphore
: Opération de transfert de sens du concret à l’abstrait, de l’exemple à l’idée générale exprimée.
Dans une image, un building peut exprimer l’ambition de notre civilisation.

Métonymie: Opération de transfert de sens par association d’idée : une partie désignant le tout. Ainsi par exemple, dans une image, un building peut-il signifier la ville.

Meurtrière: Dans l’architecture médiévale, ouverture pratiquée dans une muraille pour guetter l’extérieur et expédier des projectiles sur l’ennemi (dans le but de les meurtrir).

Mimétique : Qui vise à se camoufler dans un milieu en adoptant les caractéristiques visuelles ou comportementales de ce dernier, en adoptant la ressemblance trompeuse, en imitant (mimétisme). C’est le cas de certaines espèces animales.

Minaret: Tour de la mosquée.

Miniature: Petite peinture minutieuse, comme celles qui ornent les manuscrits médiévaux (une miniature persane).

Minimal: Réduit à des caractéristiques très simples, par exemple à des formes élémentaires (souvent géométriques) et obtenu par des moyens sobres ou en nombre limité.

Minimalisme: Tendance artistique née aux États-Unis dans la première moitié des années 1960. De façon radicale, des sculpteurs et quelques peintres choisissent alors de rejeter l’illusionnisme de l’image et de la forme et la subjectivité d’une certaine abstraction.
Avec des supports différents, des artistes comme Judd, Morris ou Smith créent des objets visuels qui réclament du spectateur une attention concrète à leur présence et à la relation de place et d’échelle qu’il entretient avec eux. Les œuvres sont souvent construites à partir d’un programme : la conception précède la fabrication, elle-même reléguée à un tiers.
Plus largement, est dite minimaliste toute œuvre qui tend vers le dépouillement des formes.

Mise en abîme (ou abyme) : Structure d’une image ou d’une œuvre qui contient cette image ou cette œuvre elle-même en représentation (exemple connu : « la boîte de fromage sur la boîte de fromage sur la boîte de fromage… »). Concerne parfois une technique (un film dans le film).

Mise en scène : Organisation préméditée d’objets, de personnages, de mouvements, etc. dans un espace et un temps choisis.

Mixage: Travail de synchronisation des paroles, musiques et bruitages pour la sonorisation d’un film.

Mobile: Terme inventé par Duchamp pour les sculptures suspendues et animées de Calder en 1932 (alors que le stabile de Calder est une sculpture posée au sol et immobile). Il se généralise et s’étend ensuite à toutes sortes d’objets animés d’un mouvement.

Modèle: Objet, œuvre, image, attitude, démarche, personnage etc. réels ou imaginaires, susceptibles d’inspirer ou d’être reproduits, imités, photographiés, filmés ou interprétés.

Modelé: Ce qui donne du relief aux formes en sculpture comme en peinture ou en dessin (par exemple grâce aux hachures ou dégradés de couleurs qui marquent ombres et lumières).

Modernité: Qui appartient ou convient au temps présent ou à une époque récente. Dans le domaine artistique on accorde à Baudelaire d’en avoir défini le mot et le sens vers 1860 : c’est l’affirmation d’un art qui doit s’approcher de la vie réelle, envisager de choisir des techniques pour leur efficacité et non par rapport à la tradition, avec l’idée d’un progrès possible pour l’individu.

Module: Unité de base dans un ensemble.

Modulor: Pour l’architecte Le Corbusier, unité de mesure qui détermine les proportions des espaces construits.

Monochrome: Qui n’a qu’une seule couleur. La peinture monochrome est devenue une catégorie artistique au XX° siècle (Yves Klein).

Monotype: Œuvre unique, car non reproductible à l’identique, réalisée par l’estampage sur un support d’une matrice peinte avec des encres typographiques, de la peinture à l’huile, etc.

Montage : Au cinéma, action de choisir et d’assembler les plans d’un film sur un banc de montage. Actuellement, le montage est souvent numérique.
À l’époque du muet, l’importance du rôle du montage est particulièrement montrée par Kouletchov, tandis que son contemporain Eisenstein, dans ses ouvrages Film form et Film sens, élabore une théorie du montage qui influencera de nombreux cinéastes.

Mosaïque :
1. Assemblage d’éléments multicolores (par exemple tesselles de pierre ou de pâte de verre) incrustés dans un ciment et formant une œuvre figurative ou non.
2. L’œuvre elle-même.

Mosquée: Édifice religieux ou lieu de culte islamique.

Motif :
1. Modèle (« peindre sur le motif »).
2. Thème plastique d’une œuvre ou d’une structure graphique ornementale répétitive.

Mouvement : Terme fortement polysémique dont il convient de préciser le sens à chaque utilisation. Il est employé en particulier :
– En histoire de l’art et des styles pour désigner une tendance artistique partagée par un certain nombre d’artistes (mouvement minimaliste, mouvement conceptuel).
– Dans les œuvres qui laissent apparaître le geste de l’artiste.
– Dans les œuvres figuratives qui représentent le mouvement par des conventions graphiques ou picturales.
– En mécanique, en chorégraphie, en art cinétique, etc. , où la notion de mouvement est liée à un changement continu de position dans l’espace.

Multiple: Se dit d’une œuvre produite en série comme une sérigraphie, une gravure, une lithographie, une photographie, un moulage ou un bronze.

Multimédia: Science de l’information traitant des documents contenant du texte, des images et du son. (L’adjectif multimédia est variable).

Musée : Lieu culturel de conservation du patrimoine, qui abrite des collections, dont généralement une partie est accessible au public, une autre étant dans les réserves ou prêtée pour des expositions temporaires. Il est sous la responsabilité de conservateurs. Le musée organise des expositions temporaires avec ses propres œuvres ou des œuvres empruntées et possède souvent une structure utile à la recherche (bibliothèque, salles de conférences, ateliers éducatifs, librairie, etc.) et à la diffusion efficace des œuvres auprès des publics et visiteurs potentiels.

N

Narrateur : Le récitant, celui qui raconte. La plupart du temps en voix off au cinéma, mais parfois montré à l’écran comme par exemple dans La femme d’à côté de Truffaut ou Padre Padronedes frères Taviani.

Narratif: Qui raconte, qui relève du récit (narration).

Narration : Suite de faits articulés dans le temps entre un début et une fin, avec des ellipses (le non-dit, les « vides » entre deux temps narrés).

Nativité: Représentation chrétienne de la naissance de l’enfant Jésus.

Nature morte: Représentation d’objets inanimés dans des tableaux, photographies ou autres œuvres plastiques. Fréquemment, ces objets sont ceux de la vie quotidienne : fleurs, fruits, poissons, coquillages, ustensiles culinaires, outils, etc. La nature morte intègre souvent une allégorie : par exemple un papillon, représentant symbolique de l’aspect éphémère de toute vie (peinture hollandaise du XVII° siècle). Dans l’art depuis le XX° siècle, certaines natures mortes sont la présentation de ces objets réels organisés.

Nef: Partie intérieure d’une église ou d’une basilique, comprise entre la façade principale et le début du chœur. Les nefs latérales sont appelées les bas-côtés.

Négatif: En photographie ou au cinéma, pellicule impressionnée (ou à impressionner) qui donnera par tirage l’œuvre finale avec les couleurs et valeurs positives, celles de la réalité saisie. Sur le négatif, l’image apparaît avec des valeurs ou couleurs inversées.

Nervure: En architecture, en particulier gothique, moulure saillante soulignant l’intersection des voûtes.

Noir, couleur, lumière: Si, pour les sciences physiques, le noir est l’absence de couleur, en peinture notamment, le noir, parce qu’il émane de matières desquelles il ne peut être dissocié, peut produire des couleurs, voire de la lumière (œuvres de Soulages).

Nombre d’or: Le nombre d’or est le nombre irrationnel 1,613380… Le tracé d’un rectangle d’or se fait très simplement à l’aide d’un compas ; il suffit de pointer le milieu d’un côté d’un carré, de pointer l’un des deux angles opposés, puis de rabattre l’arc de cercle sur la droite passant par le côté du carré pointé.

Nuance: Variation, degré différent d’une couleur saturée (pure) et voisine d’autres nuances. Par exemple un bleu violacé et un bleu vert sont deux nuances de bleu.

Nu: Représentation d’un corps humain totalement ou largement dévêtu. Le nu est l’un des genres traditionnels des Beaux-arts.

Nuit américaine : Lors du tournage cinématographique en plein jour, procédé utilisé pour donner l’illusion d’une lumière nocturne grâce à l’ajout de filtres sur l’objectif de la caméra (La nuit américaine : titre de film de François Truffaut qui évoque un tournage …).

O

Objet : Produit de l’activité humaine, créé et fabriqué dans un certain but fonctionnel ou esthétique.
Introduit dans la peinture par les cubistes (Braque, Picasso), détourné par Marcel Duchamp dans ses ready-made, mis en scène dans les installations et les environnements, l’objet occupe une place majeure dans l’art depuis le début du XX° siècle.

Oculusou œil-de-bœuf : Dans une architecture, ouverture ou fenêtre circulaire ou ovale.

Œuvre: Chacune des pièces produites par un artiste mais aussi l’ensemble des productions de cet artiste. Ce mot est parfois exprimé au masculin dans cette acception (termes voisins : pièce, travail, production, réalisation).

Œuvre-site: Désigne une plate-forme web, liant des pages HTML, organisées en domaines et sous-domaines par un créateur, visant à la publication de son œuvre sur internet.

Off : Désigne les sons (voix humaine, bruitages) dont l’origine est dans le hors-champ de l’image cinématographique ou vidéo. La voix off du narrateur (invisible) peut commenter les images du plan d’un film (première séquence de Citizen Kaned’Orson Welles).

Ogive: Généralement arc brisé gothique ou arc de renfort d’une voûte. La croisée d’ogives correspond à la rencontre de deux ogives.

Onomatopée : Mot qui, prononcé, évoque un bruit reconnaissable : « smack » pour un baiser sonore, « Pow !» dans le tableau éponyme de Lichtenstein. Dans la bande dessinée, sa graphie et ses caractéristiques plastiques renforcent l’intensité et l’efficacité de l’évocation.

Opacité: Caractéristique de ce qui ne laisse pas passer la lumière. Dans une gouache, une couche de peinture de consistance couvrante est opaque.

Opérateur: Au cinéma, technicien responsable de la prise de vue (chef opérateur) ou de l’enregistrement des sons.

Ordre :
1. Organisation, rangement en fonction de critères.
2. Style architectural. Les ordres de l’architecture classique grecque (ordres dorique, ionique, corinthien) et romaine (ordres composite et toscan) ont des survivances dans l’art occidental à diverses époques (Renaissance, néoclassicisme, architecture fasciste, postmoderne, etc.).

Organiser: Arranger dans un but donné, par exemple classer, ranger, hiérarchiser, aligner, décaler en quinconce.

Original :
1. (adjectif) Surprenant, inattendu, caractérisé par une rupture ou une transgression des normes habituelles (contraire : banal, académique, classique).
2. (nom commun) Œuvre originale : œuvre unique (contraire : multiple). L’original est le point de départ d’une reproduction ou d’une fabrication en série.

Ornement: Élément qui agrémente, embellit et décore, comme la frise autour de la page ou du fronton.

Ornementation: Action, art et manière d’embellir par ajouts, d’agrémenter un objet, une architecture, un monument, etc.

Outil: Objet qui prolonge l’action de la main dans un but particulier.

Ouvert :
1. Qui laisse un passage par lequel il est possible d’entrer ou sortir.
2. Caractère de ce qui est réceptif et perméable au champ extérieur.

P / Q

Pagode: Édifice religieux extrême oriental, ou édifice qui en adopte les formes architecturales (Pagode de Chanteloup).

Palette :
1. Outil servant à préparer les couleurs pour la peinture.
2. Gamme des couleurs et, par extension, des moyens plastiques privilégiés pour la réalisation d’un tableau ou d’une œuvre artistique.

Panneau :
1. Support d’une peinture (un panneau de bois polychrome du Trecento).
2. Volet ou élément d’un polyptyque, d’un retable ou d’une œuvre plastique (Les douze panneaux du Polyptyque de l’agneau mystique ou Polyptique de Ganddes frères Van Eyck).

Panoramique: Au cours du tournage cinématographique, mouvement de l’appareil de prise de vue qui, conservant sa position, tourne autour de son axe en décrivant l’espace.

Papier : Matériau fabriqué dans le commerce à partir de matières végétales broyées telles que cellulose, bois, fibres, chiffons ou papier (papier recyclé). Il se présente sous forme de feuilles plus ou moins épaisses, le grammage indiquant sa masse au m², par exemple 240 g/ m². Il existe des formats standardisés comme A5, A2, raisin ou grand-aigle.
Le papier peut être fabriqué manuellement pour les besoins d’une œuvre comme dans la série des Piscines de David Hockney.
Une chanson évoque des papiers, tous intéressants en classe pour leur spécificité, dont la liste pourrait être prolongée : papier carbone, papier mâché, papier de riz, « d’Arménie », papier calque, papier absorbant, papier-chiffon, papier adhésif, papier journal, papier sensible, papier cristal, papier Velin, papier peint, papier de verre, papier à dessin, papier Ingres, etc.

Parcours :
1. Dans une image, trajet suivi par le regard.
2. Dans une installation, un labyrinthe ou une exposition artistique : trajet à suivre. Il peut être programmé, libre, aléatoire, suggéré ou imposé aux « utilisateurs « .

Passage :
1. Associée à celle de progression, de continuité, la notion de passage implique l’évolution dans ses diverses acceptions. Elle peut également être liée à un changement ou à une rupture (passage d’une couleur à une autre).
2. En architecture et en urbanisme, le passage est un lieu de circulation.

Pastel :
1. Matériau coloré obtenu par agglomérat de pigments en poudre (fabriqués massivement dans la région toulousaine au Moyen-âge). Les craies carrées ou rondes sont utilisées pour dessiner ou peindre. Le pastel gras s’emploie pur ou dilué à l’essence, le pastel sec doit être fixé.
2. Œuvre réalisée avec ce matériau.
3. L’adjectif « pastel » qualifie une couleur claire, douce et pâle.

Patine: Altération naturelle (due au vieillissement) ou artificielle (provoquée, parfois programmée évolutive) de la surface d’un objet. Elle concerne essentiellement l’aspect de la surface, sa couleur et sa matière (la patine d’un bronze).

Paysage :
1. Genre artistique.
2. Représentation d’un site ou d’un espace réel ou imaginaire, figuratif ou non figuratif, par la peinture, le dessin, la photographie, etc.

Peinture :
1. Mode d’expression plastique qui privilégie la couleur et la matière et qui consiste à déposer de la matière colorée sur un support souvent bidimensionnel.
Les pigments minéraux, végétaux ou synthétiques sont véhiculés par un liant fluide ou pâteux, appelé parfois médium : huiles siccatives, résines naturelles ou synthétiques, latex, cire, caséine du lait, œuf émulsionné ou colle.
La matière colorée peut être étendue à l’eau (aquarelle, gouache, peintures acrylique et vinylique, a tempera ou « à la détrempe », à la fresque), à l’huile de lin ou l’essence (« peinture à l’huile », pastels gras).
2. Œuvre ou art qui utilisent ce mode d’expression. Genres picturaux : la peinture de propagande, historique, mythologique, la nature morte, le nu, la peinture religieuse, les scènes de la vie quotidienne, le portrait, le paysage, etc.

Pellicule :
1. En photographie ou au cinéma (traditionnels), ruban de format standard recouvert avant impression d’une émulsion photosensible, qui devient après impression et développement le support des images. Les bandes perforées latérales permettent son défilement dans les appareils.
2. En peinture, couche superficielle de matière picturale sèche qui constitue une peau pouvant éventuellement être arrachée.

Perchiste(ex-« perchman ») : Technicien du cinéma responsable des micros (accrochés à des perches) lors de la prise de vue pour l’enregistrement du son en direct.

Performance: Ensemble des activités artistiques fondées sur les attitudes, les mises en scène devant un public et pouvant faire intervenir notamment le corps de l’artiste, le son, la danse et la vidéo. De durées variables, souvent éphémères, elles sont toutefois connues grâce à des traces qui en témoignent telles que photographies, films, vidéo, voire vestiges des performances (Gina Pane).

Péristyle :
1. En architecture, notamment dans le temple grec, colonnade en avant d’une façade qui délimite un espace intermédiaire entre l’espace intérieur et l’espace extérieur.
2. Ensemble de colonnes disposées sur le périmètre d’une cour ou d’un bâtiment.

Perspective : Ensemble des règles conventionnelles et codifiées qui permettent de représenter un espace tridimensionnel ou des parties de cet espace sur un espace bidimensionnel perpendiculaire à l’axe du regard.
Subjectives, ces règles sont variables dans le temps, l’espace, et selon les fonctions des représentations.
Quelques exemples :
La perspective axonométrique, avec des lignes de fuite parallèles, est utilisée en architecture, pour le dessin industriel et dans une partie de l’art oriental.
Dans la perspective byzantine, avec des fuyantes divergentes, les objets se présentent comme vus depuis le fond de l’espace figuré (par exemple depuis le regard d’un saint personnage regardant le spectateur : La Vierge et l’enfant à Sainte Sophie, Istanbul).
La perspective conique, avec des fuyantes convergeant sur la ligne d’horizon située au niveau du regard est utilisée dans l’art européen à partir de la Renaissance.
En peinture on parle aussi de perspective atmosphérique, liée à l’utilisation de la lumière et de la couleur.

Photographie :
1. Art et techniques de l’image capturée grâce à l’action de la lumière sur un support sensible (plaque, pellicule).
2. Image réalisée avec une des techniques photographiques : photographie noir et blanc, en couleurs, brute ou retouchée, argentique ou numérique, obtenue avec ou sans appareil de prise de vue, sténopé, tirage cibachrome, photogramme, diapositive, etc.

Photosensible: Qui peut être impressionné par la lumière (pellicule photo, émulsion).

Pictorialiste: Photographe du XIX° siècle qui cherche à réaliser des œuvres proches des tableaux des peintres, à imiter la peinture.

Pictogramme: représentation graphique schématique, dessin figuratif stylisé fonctionnant comme un signe d’une langue écrite et qui ne transcrit pas la langue orale (voir logogramme et idéogramme)

Pièce :
1. En architecture, unité spatiale qu’il est possible de fermer ou non, liée à une fonction.
2. Œuvre d’art contemporain. Termes voisins : travail, production, œuvre ou réalisation.

Pied: Instrument destiné à supporter et stabiliser l’appareil d’enregistrement d’images lors de la prise de vue.

Piédestal : Socle composé à l’origine d’une base, d’un dé et d’une corniche, destiné à présenter et mettre en valeur un objet ou une statue. Terme à forte connotation positive.

Pigment :
1. Matériau coloré d’origine minérale, végétale ou artificielle, qui est la substance colorante de la peinture, laquelle était autrefois fabriquée à l’atelier du peintre à partir des pigments broyés et mélangés au liant. La densité de colorant dans la peinture du commerce détermine son pouvoir colorant et son prix.
2. Parfois utilisé dans l’œuvre sans liant, pour lui conserver son intensité colorée et lumineuse (IKB de Klein).

Pignon: Partie supérieure d’un mur (ou ce mur) triangulaire qui supporte le faîtage d’un toit à deux pans ou simplement mur latéral d’un bâtiment.

Pinacle: Élément décoratif de l’architecture gothique, généralement de forme pyramidale ou conique élancée et situé au sommet d’une culée par exemple.

Pinceau: Outil généralement muni d’un manche et de poils souples utilisé pour déposer de la peinture sur un support. La brosse a des poils plus rigides que le pinceau. Pour ses anthropométries, Yves Klein disait employer des « pinceaux vivants ».

Pittoresque :
1. « Digne d’attirer l’attention du peintre », remarquable et inhabituel.
2. Genre pictural.

Pixel: Mot anglais provenant de la contraction du mot « Picture » et du mot « element ». Il s’agit du plus petit élément d’une surface d’affichage auquel on puisse associer individuellement une couleur.

Pixillation: Prise de vue image par image (voir film d’animation).

Plan :
1. Représentation graphique d’un ensemble de constructions, d’un bâtiment, d’une machine, d’une ville, etc. En architecture, le plan libre refuse la prédétermination des formes et des fonctions de l’espace intérieur à construire et ne prévoit en conséquence que la structure, par exemple les dalles, les piliers, les murs-rideaux (concept important dans l’œuvre de Le Corbusier).
2. Dans la perspective, les plans sont des surfaces parallèles, échelonnées, fuyantes ou frontales (c’est-à-dire perpendiculaires à l’axe de vision du spectateur).
3. Dans la prise de vue ou la bande dessinée, le plan correspond à un cadrage : plan général, d’ensemble, moyen, américain, rapproché, gros plan, très gros plan et insert. L’arrière-plan est la partie de l’espace située derrière l’élément principal de l’image.
4. Au cinéma, le plan est l’unité du film enregistré en une seule prise de vue. Un ensemble de plans constitue une séquence, l’ensemble des séquences constitue le film.
Un plan fixe est tourné avec la caméra immobile. On appelle plan-séquence une séquence filmique composée d’un seul plan tourné en continu. Un très célèbre plan-séquence dure tout le film La corde d’Hitchcock, à très peu de détails près.
Un plan subjectif projette le spectateur dans l’action : l’objectif est situé au niveau des yeux d’un des protagonistes du film, suit leur mouvement et montre ce qu’il regarde.

Plasticité :
1. Caractéristique de ce qui peut prendre forme et changer de forme.
2. Ensemble des caractéristiques perceptibles d’un objet ou d’une œuvre.

Plein cintre: En architecture, voûte dont la coupe transversale est un demi-cercle.

Plongée ou vue plongeante : Angle de vue tel que le sujet photographié ou filmé, peint, dessiné, etc. est perçu depuis un point situé au-dessus de lui. La plongée donne l’impression de dominer ce sujet : « vues aériennes » (voir son contraire : contre-plongée).

Pochoir : Outil fabriqué par évidement d’une surface plane pour délimiter une zone d’intervention avec de la peinture ou reproduire une même forme en plusieurs exemplaires.
L’usage du pochoir se développe dans le cadre de l’art de la rue, le « pochoiriste » Blek le rat se fait connaître dans les années 90 en France.

Poésie : Art qui, en transgressant les règles usuelles du langage, transporte dans un monde décalé : « Cette pale clarté qui tombe des étoiles ».

Poétique : Caractérisé par la transgression des règles usuelles du langage : langue écrite ou parlée, langage pictural ou musical, etc.

Poïétique: Science et étude du processus de création d’une œuvre.

Point de vue :
1. Endroit d’où l’on perçoit un objet, un personnage, un paysage, etc.
2. Notion centrale liée à la représentation de l’espace dans la perspective classique avec un point de vue unitaire. Dans la modernité, la multiplicité des points de vue, la perte de la frontalité, la production de séries, etc. ont libéré le spectateur de sa position statique en l’invitant à mener sa propre expérience visuelle et corporelle par rapport à l’œuvre d’art. Ainsi la question est-elle parfois centrale dans les œuvres de Rousse ou Varini.

Polychrome: Multicolore.

Polyptyque : Ensemble de panneaux peints, sculptés en bas-relief, photographiques, etc. reliés entre eux ou présentés ensemble. Traditionnellement les polyptyques comprenaient des volets double-face et pouvaient se voir ouverts ou fermés (Le Retable d’Issenheimde Grünewald).

Pop Art : Initié en Grande Bretagne avec Hamilton la décennie précédente, mouvement artistique anglo-saxon des années 1960 fondé sur l’attention portée au quotidien, au banal et à la consommation, utilisés comme référents et constituants des œuvres : Warhol, Rosenquist, Lichtenstein (USA). L’équivalent français serait le Nouveau réalisme.

Portrait : Représentation ou présentation d’une personne dans une réalisation plastique.
En arts plastiques un portrait peut être mimétique et donner à voir l’aspect extérieur du modèle, son apparence visible. L’exemple le plus caractéristique est le portrait photographique qui se veut neutre (portrait d’identité aux normes iso). Cependant, il peut montrer davantage (Van Gogh) ou encore, au contraire, ne donner à voir que des aspects personnels de l’intimité du modèle, de son esprit, de son affect, de sa mémoire, de ses goûts, de sa culture, etc. sans rien dévoiler de son physique (Portrait d’Iris Clertpar Arman).

Postsynchronisation: Procédé qui consiste à sonoriser un film en studio, c’est-à-dire à ajouter des sons enregistrés ou numériques en correspondance avec les images déjà existantes et montées.

Posture :
1. Attitude, prise de position mentale, affective, sociale, philosophique, etc. qui conduit à des actes, comme l’appropriation d’un objet pour le ready-made.
2. Attitude corporelle adoptée par l’artiste ou un modèle.

Pratique : La pratique artistique suppose une action créatrice plus ou moins consciemment associée à une réflexion.
En arts plastiques (notamment depuis Léonard de Vinci : « La peinture est chose mentale »v), elle fait interagir des manipulations concrètes (de supports, d’outils, de médiums, de matériaux, etc.) et des spéculations intellectuelles.

Précurseur : Artiste visionnaire qui influence des artistes postérieurs (Paul Cézanne est considéré comme un précurseur du Cubisme).
Il existe des précurseurs ou pionniers a priori : ceux envers lesquels des artistes reconnaissent avoir une dette. Il existe aussi des précurseurs a posteriori : ceux dont les historiens, chercheurs ou critiques d’art revisitent l’œuvre à la lumière de recherches artistiques actuelles ou plus récentes et qui découvrent alors des filiations.

Prélèvement : Extraction d’un élément à partir d’un tout.

Préparation :
1. Ensemble d’opérations effectuées ou d’attitudes mentales adoptées en vue d’une action à venir (préparation d’un support ou d’un matériau ou bien mise en condition du peintre avant l’exécution d’une peinture).
2. Élaboration d’un programme, description des modalités d’un projet, pour une suite d’actions à mettre en œuvre (préparation d’une performance).

Présentation : Manière de donner à voir une œuvre, qui implique des choix techniques lors de la réalisation et des choix de mise en espace ou mise en scène pour l’exposition ou la diffusion. Question devenue fondamentale dans l’art des XX et XXI° siècles.

Présenter: Donner à voir, désigner, porter à la connaissance, mettre en valeur, exposer.

Prise de vue: Ensemble des opérations pour enregistrer des images qu’elles soient fixes ou animées, analogiques ou numériques.

Problématique : Mise en relation de questions à partir de données (faits) qui conduit à des hypothèses de recherches et par conséquent, à l’exploration même de ces hypothèses. C’est l’enjeu formulé, induit par un ensemble de questions basées sur des données éparses, paradoxales voire contradictoires.

Procédé: Manière de pratiquer. Ce terme peut être péjoratif lorsqu’il désigne une « recette ».

Procédure: Enchaînement des opérations à mettre en œuvre lors d’une réalisation.

Processus: Ce qui caractérise une action en train de se faire, une œuvre en train de se créer.

Production :
1. Réalisation, fabrication d’une œuvre, ou bien cette œuvre elle-même. Termes voisins : pièce, travail, œuvre, réalisation.
2. Au cinéma, ce qui permet, en particulier financièrement, de réaliser les films ; on parle de « maison de production ».

Profondeur :
1. Dans un tableau, c’est la troisième dimension représentée à l’aide de codes perspectifs.
2. Sur un écran la profondeur est virtuellement représentée : c’est ce que l’on appelle une image en 3D.
3. Lors d’une prise de vue photo, cinématographique ou vidéo, la profondeur de champ est la zone de netteté située à l’avant et l’arrière du point de l’espace où est faite la mise au point. Elle est liée à la focale de l’objectif lors de la prise de vue : plus courte est la focale, plus grande est la profondeur de champ.

Programme: En architecture, énoncé des caractéristiques fonctionnelles auxquelles devra répondre un projet.

Projection :
1. Action de lancer de la matière (par exemple de la peinture) ou un objet dans l’espace ou résultat de cette action.
2. Action de montrer à l’écran ou sur un plan des ombres, des images fixes (diapositives…) ou animées (cinéma).

Projet : Terme récurrent dans le domaine pédagogique comme dans celui de l’art.
1. En arts plastiques, il désigne la conception d’une œuvre en devenir ou bien l’ensemble des traces préparatoires d’une œuvre (un projet de Christo et Jeanne-Claude).
2. En architecture, c’est l’ensemble des données formelles (croquis, maquette…) et financières (devis) concernant la future construction d’un bâtiment.

R

Ready-made : Catégorie d’œuvres inventée par Marcel Duchamp qui relèvent de la seule appropriation d’un objet de l’environnement quotidien par l’artiste et non pas de sa fabrication.

Réalisation :
1. Action d’exécuter une œuvre ou résultat de cette action. Termes voisins : pièce, travail, production, œuvre.
2. Au cinéma, la réalisation se rapporte à la mise en scène et la fabrication d’un film.

Réalisme :
1. Souci de « coller au réel ». Ainsi le cubisme est-il réaliste en ce qu’il utilise et intègre des fragments du réel concret et montre les différentes versions d’un objet depuis des points de vue variés ; il ne se limite pas à la vision depuis un point de vue unique, partielle et peut-être illusoire.
2. De nombreux mouvements artistiques relèvent de cette tendance : le Réalisme au XIX° siècle, le Nouveau Réalisme des années 1960, l’hyperréalisme ou photoréalisme par exemple.

Réalité augmentée: Par système de réalité augmentée, on entend un système informatique qui rend possible la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité. Le concept de réalité augmentée vise donc à compléter notre perception du monde réel, en y ajoutant des éléments fictifs, non perceptibles naturellement.

Réalité virtuelle : Simulation informatique interactive, immersive et sensorielle, d’environnements réels ou imaginaires. « Réalité » ne s’opposant pas à « virtuel » mais à  » fiction », l’expression n’est pas un oxymore. Composante de la réalité, le virtuel est, selon Maurice Benayoun, « le réel avant qu’il ne passe à l’acte ».

Recouvrement: Action de poser quelque chose sur la totalité ou une partie d’une autre chose de manière à la voiler, la cacher ou la mettre en valeur. Par le recouvrement d’objets avec une épaisse couche de peinture, Lavier modifie notre regard sur eux.

Rehaut : Retouche d’un dessin ou d’une peinture, d’un ton clair, qui vise à mettre en valeur des parties plus soutenues.

Repeint: Ajout à un tableau, exécuté par l’artiste ou un restaurateur.

Relief :
1. Œuvre comportant des éléments qui se détachent plus ou moins d’une surface (bas-relief égyptien sculpté sur une colonne).
2. Le relief caractérise la présence d’une troisième dimension dans un objet globalement plan. Il est intermédiaire entre le plan (deux dimensions) et la ronde-bosse de la sculpture (trois dimensions). Ainsi est-il plus prononcé dans le haut-relief que dans le bas-relief.

Repentir : Changement apporté à une œuvre au cours de son exécution. La trace de ce changement peut être visible comme dans les croquis d’artistes (nus préparatoires d’Ingres pour Le bain turc).
On peut parfois déceler des repentirs en observant des détails inhabituels (la couture de la toile du tableau Le songe d’Œdipe, du même Ingres, témoigne de son agrandissement au cours de l’exécution). Il arrive que seule la radiographie aux rayons X montre les repentirs (Le Concert champêtrede Giorgone et Le Titien).

Répétition :
1. Réitération d’une même action, d’une motif, d’une image, etc.
2. Essai d’une performance, d’une pièce, etc. pour préparer une présentation ultérieure aboutie au public, l’équivalent du « brouillon » pour un texte.

Représentation: La représentation consiste à faire apparaître l’image d’un objet, d’un personnage, d’un paysage, d’un concept, etc.

Représentation de l’espace : Lors de la représentation d’un espace tridimensionnel dans un espace bidimensionnel, l’image obtenue est conventionnelle. Traditionnellement, les divers procédés perspectifs sont des outils de représentation de l’espace. L’image n’est qu’une représentation codifiée de la réalité (voir perspective).

Reproduction: Copie à l’identique ou ressemblante d’un « original » (peinture, image, sculpture, etc.) en un ou plusieurs exemplaires par un procédé technique particulier comme la photographie, la photocopie, la sérigraphie, le moulage, le copier coller en informatique, etc.

Réserve : En peinture, la réserve est une partie du support non recouverte de matière picturale qui garde donc la couleur et l’aspect d’origine de ce dernier.
La forme de la réserve peut être contrôlée (éclat d’une tache de lumière dans un paysage aquarellé de Delacroix), ou aléatoire (dans les supports pliés, peints, dépliés de Hantaï), voire involontaire bien que prévisible par exemple dans certaines séries de sérigraphies de Warhol.

Résolution (d’une image en informatique) voir définition.

Ressemblance : Ce qui permet d’établir un lien entre deux choses parce qu’elles ont de nombreux points communs, comme un objet et l’image de cet objet.

Retable : Panneau vertical sculpté, peint, gravé ou émaillé dressé derrière la table de l’autel d’une église (Retable de Tetschende Friedrich).

Rosace, rose : Vitrail circulaire des églises dont la structure formelle du décor, symétrique par rapport au centre, peut évoquer une fleur stylisée (cathédrale de Chartres).

Rythme : Ce qui, par l’alternance de temps ou d’éléments forts et de temps ou d’éléments faibles, fait naître un mouvement particulier dans une œuvre artistique : musicale, picturale, sculpturale, cinématographique, poétique, etc.

S

Salon :
1. Manifestation artistique périodique au cours de laquelle des œuvres d’artistes vivants sont réunies et présentées au public (le Salon des Refusés).
2. Article critique décrivant la manifestation (les « Salons » de Baudelaire).

Sanguine: Craie généralement carrée de couleur brique, d’origine minérale, friable, à grain très fin, utilisée pour le dessin, le croquis, etc. Il existe des crayons à mine sanguine.

Saturation: Terme qui désigne le degré d’intensité chromatique, de pureté d’une couleur.

Scénario: Forme écrite d’un film, intermédiaire entre le synopsis moins élaboré et le découpage technique plus détaillé.

Schéma: Représentation fonctionnelle extrêmement simplifiée, souvent géométrique. Le schéma n’est ni le croquis, ni le dessin abouti, ni l’esquisse, ni l’épure (voir définitions).

Sculpture : Œuvre tridimensionnelle (bas-relief, haut-relief, ronde-bosse) obtenue par modelage (terre, pâte à modeler par exemple), par taille directe (marbre, bois, pierre, ivoire), par moulage (bronze, matériaux synthétiques) ou par assemblage (matériaux rendus solidaires). La sculpture contemporaine intègre des formes nouvelles comme des performances (Sculptures vivantesGilbert et Georges) ou des installations.

Sépia :
1. Encre brune d’origine animale (seiche).
2. Couleur brune particulière à certains tirages photographiques.

Séquence :
1. Série d’éléments hiérarchisés et ordonnés chronologiquement (alors que l’ordre des éléments d’une série peut être parfois modifiable).
2. Succession des plans d’un film, constituant un ensemble signifiant (voir film).
3. Ce qui conduit à un apprentissage : une séquence d’enseignement.

Série: Ensemble ou suite d’éléments de même nature ou possédant des points communs (portraits, images, objets, etc.). C’est une suite hiérarchisée ou non, par opposition à la suite ordonnée qui constitue une séquence.

Sérigraphie :
1. Technique de reproduction des images utilisant un écran (soie) tendu sur un châssis. Lors du passage d’une raclette, la peinture traverse les parties non opacifiées de l’écran et se dépose sur le support (toile, papier, tissu). L’écran fonctionne alors comme un pochoir.
2. Œuvre réalisée avec cette technique, comme les séries de Marilynde Warhol.

Sfumato: Employé essentiellement à la renaissance italienne, surtout florentine, ce procédé consiste à créer une ambiance vaporeuse dans le tableau par un modelé flou et des contours estompés (De Vinci).

Shaped canvas : Toile aux contours inhabituels (« format découpé »). Rompant avec une tradition de formats aux formes géométriques simples (carrés, rectangles, tondos ou formats circulaires, ovales), Franck Stella en réalise les premiers exemplaires en 1960.

Siccatif: Matière qui se mélange à la peinture pour accélérer son séchage (voir peinture : peinture à l’huile par exemple). Il existe des siccatifs naturels végétaux comme l’aspic ou spic (lavande).

Signe :
1. Ce qui permet de repérer, de deviner, de prévoir ; indice, marque, trace.
2. Union du signifiant et du signifié.
Selon la nature du rapport entre les deux, Peirce distingue les icônes (ressemblance : par exemple la photographie et son modèle), les indices (contigüité spatiotemporelle : par exemple la fumée et le feu) et les symboles (rapport totalement arbitraire : par exemple le mot « arbre » ou « tree » et un arbre réel).

Signifiant: Réalité matérielle qui constitue le support du sens.

Signifié: Signification du signe.

Site: Espace réel ou virtuel (sur le web) qui accueille un ou des artiste(s) et ses (leurs) œuvres.

Socle : Support d’une sculpture. Il existe des sculptures sans socle (et de rares socles sans sculpture : Le socle de la Terrede Mucha).

Software: Champ de l’art numérique, le software-art consiste à concevoir et proposer des logiciels comme forme artistique. Il peut proposer un logiciel original, source d’autres œuvres ou le détournement de logiciels existants.

Statue, statuaire : Sculpture figurative représentant un ou plusieurs personnages avec ou sans accessoire : en pierre, ivoire, marbre, bronze, etc. Si toute statue est une sculpture, une sculpture n’est pas nécessairement une statue !

Stéréotype: Image ou opinion toute faite, banale, appelée aussi cliché. À l’origine, le stéréotype est d’ailleurs le cliché typographique utilisé pour des tirages multiples en imprimerie.

Story-board: Découpage plan par plan du film. Il décrit schématiquement les plans avec croquis, dessins, voire peintures, les mouvements de caméra, et il indique les dialogues et les sons.

Structure: Organisation d’éléments indépendante de leur quantité et de leur environnement dans laquelle c’est le mode de combinaison qui prime.

Style :
1. Qualité de ce qui a un caractère singulier (style personnel).
2. Qui correspond à des normes esthétiques précises et repérables dans l’histoire (une façade de style néoclassique).

Stylisation: Action d’épurer, de simplifier, de débarrasser du superflu pour mettre en évidence l’essentiel. Une rosace est une forme de fleur très stylisée.

Suite : Ensemble d’éléments ordonnés, parfois de manière chronologique, en relation cohérente et logique (suite de Fibonacci).

Sujet: Prétexte à peindre, ce qui est présenté ou représenté dans une œuvre, son thème. Au XX° siècle, la peinture devient sujet de la peinture.

Support : Surface ou matière qui reçoit la trace d’un outil ou sur lequel sont déposés des matériaux comme une couche de peinture, d’encre ou de pigments, ou encore des éléments tridimensionnels. Dans le langage technique, on parle de subjectile.
Un support peut être passif (neutre, il se fait oublier), actif (il modifie la trace de l’outil ou le matériau) ou encore productif (il produit lui-même la trace, par exemple lors d’un pliage).
En sculpture, le support est un socle.

Symbole: Figure impliquant un lien de ressemblance entre signifiant et signifié. Signe de reconnaissance dans un référent historique, social et culturel. Exemple : le building symbolise l’architecture contemporaine.

Symbolique : Caractérise ce qui, n’ayant pas de valeur intrinsèque, renvoie à une réalité externe qu’il désigne et dont il est le signe.

Symboliser : Représenter par un signe conventionnel et arbitraire (voir signe).

Symétrie: La symétrie est une organisation formelle dans laquelle les parties se correspondent par rapport à un point, un axe ou un plan. Il peut en résulter une impression d’équilibre ou de statisme.

Synopsis : Forme première, écrite et succincte d’un scénario, c’est-à-dire d’une idée de film à réaliser.

T

Tableau :
1. Support plan d’une peinture généralement verticale.
2. Cette œuvre elle-même.

Tableau-piège : Œuvre inventée par Spoerri dans les années 1960 qui, après avoir figé en les fixant les objets et reliefs sur la table où s’est déroulé un évènement, par exemple un repas entre amis, redresse la table, la présente au mur pour l’exposer : la table devient ainsi tableau.

Tache: Trace laissée, volontairement ou non, par un liquide, une pâte ou un solide sur un objet ou un support. Une tache peut être obtenue par contact, coulure, projection, frottage, etc.

Tag :
1. Inscription ou signature réalisée furtivement sur un mur ou tout autre support à l’aide d’un marqueur ou d’une bombe aérosol. Les tags apparaissent dans les années 60 sur les murs et métros new-yorkais.
2. En informatique, un tag peut être une balise dans un code source, par exemple en html ou une balise sémantique ou lexicale, que l’on nomme étiquette ou mot-clé en français. Utilisé dans les sites dits de réseaux sociaux Web 2.0.

Tapisserie: Technique et réalisation par cette technique d’œuvres textiles décoratives. Les tapisseries peuvent être fabriquées mécaniquement sur un métier ou manuellement à l’aiguille sur un canevas.

Technique :
1. Ce qui se rapporte au savoir-faire.
2. Ensemble des procédés utilisés pour la réalisation d’une œuvre.
Supposant l’usage d’outils utilisés selon des règles fixées ou non, une technique peut être traditionnelle, « nouvelle » ou inventée ; elle peut être unique ou mixte (combinant plusieurs techniques).

Teinture: Procédé qui consiste à modifier la couleur par imprégnation ou trempage. Tandis que la peinture modifie la couleur  » en surface », avec une épaisseur même modeste, la teinture affecte en profondeur et ne modifie que la couleur, laissant intacts les autres aspects de la matérialité du support comme la texture.

Temple: Édifice antique voué à une divinité ou, plus tard, lieu de culte de la religion protestante.

Tension : État lié à une opposition ou son résultat.
La tension peut être marquée plastiquement par les lignes, les formes, les couleurs, les lumières, etc. (intérieur/extérieur, vide/plein).

Territoire: Espace d’investigation de l’artiste, par exemple un espace matériel ou socioculturel.

Tesselle ou tessère: Élément de base d’une mosaïque, petit morceau de pierre, de marbre, de verre, etc. incrusté dans le ciment.

Texture :
1. État d’un matériau tissé.
2. Effet de matière ou qualité de surface.

Toile :
1. Matériau naturel (lin, coton) ou synthétique (bâche acrylique, polyester) tissé, tendu ou non sur un châssis, servant de support à une peinture.
2. Peinture (tableau).
3. Familièrement : film, voire, par extension, vidéo.

Ton: Variante d’une couleur liée à son degré de saturation, à sa valeur : par exemple, un violet pur et un violet éclairci.

Touche : Trace laissée par l’outil (pinceau, brosse) sur le support au cours de l’acte pictural ; la conséquence du geste du peintre.
Terme assez voisin de « facture » picturale (facture ou touche néo-impressionniste).

Tour: Élément architectural généralement habitable, plus haut que large et profond.

Tournage: Opération d’enregistrement des plans d’un film ou d’une vidéo.

Trace: Signe, indice, empreinte ou vestige qui témoigne du passage de quelqu’un ou de quelque chose (la trace du pinceau sur le papier, de l’escargot sur le carrelage).

Tracé: Ligne continue ou dessin épuré (le tracé du plan).

Tradition: Ensemble des invariants dans les doctrines et les pratiques. C’est ce qui, dans ces dernières, est en partie immuable et s’inscrit dans une continuité d’une époque à l’autre, n’intégrant pas (ou que très peu) l’innovation.

Trame :
1. Ensemble de points, de lignes, de signes, etc. régulièrement espacés et répétés, structurant un espace généralement bidimensionnel (une trame de lignes à 30° dans une toile de Morellet ou une trame de points dans une peinture de Lichtenstein). La superposition de deux trames transparentes produit un effet moiré si l’angle entre leurs éléments est inférieur à 17° (Soto, Cruz Diez).
2. En photographie ou dans la sérigraphie, c’est un écran, par exemple quadrillé, que l’on intercale entre l’original et la couche sensible. En tri ou quadrichromie (BD) sont utilisés des ensembles de points (3 couleurs : magenta, cyan, yellow, et le noir). Leur mélange optique produit toutes les couleurs.
3. Maillage ou quadrillage d’un plan d’architecture ou d’urbanisme.
4. En informatique, une trame d’images est l’ensemble des images indépendantes constituant une animation.

Transept: Espace transversal d’une église situé entre la nef longitudinale et le chœur.

Translucidité: Caractéristique de ce qui laisse passer la lumière, mais ne permet pas de distinguer nettement ce qui est derrière. Sont translucides le verre dépoli, le papier calque, un voilage, une trame fine, une couche de peinture qui laisse deviner la couleur du support ou de la couche picturale inférieure, etc.

Transparence: Caractéristique de ce qui laisse passer la lumière et permet de voir nettement ce qui est derrière. Exemples de matériaux transparents : le verre, le Plexiglas, le cristal, le rhodoïd.

Transparent: Un transparent (nom commun) est un document plan constitué d’un support transparent sur lequel apparaissent des éléments graphiques. Le transparent est surtout utilisé avec un rétroprojecteur.

Travail: Ce qui se rapporte à la démarche artistique et son résultat. Souvent lié à la résolution d’une situation-problème initiale. Termes voisins : pièce, production, œuvre, réalisation.

Travelling: Au cours du tournage cinématographique, mouvement de l’appareil de prise de vue qui, conservant sa position par rapport à son axe (au pied), se déplace selon une ligne, souvent à l’aide d’un chariot sur rails.

Tridimensionnel: Ce qui se développe dans les trois dimensions de l’espace. Un objet tridimensionnel possède une largeur, une profondeur et une hauteur.

Triforium: Galerie étroite bordée de baies surplombant la nef ou le chœur d’une église.

Triptyque: Depuis l’ère médiévale, triple panneau peint ou sculpté à deux volets repliables sur le panneau central ; au sens large, on peut trouver ce terme pour désigner une image en trois parties.

Trompe-l’œil : Peinture qui utilise des effets, notamment ceux de la perspective, pour créer une illusion de relief, de profondeur, etc.

U / V

Urbanisme: Art de penser les espaces collectifs comme la cité, le village, la ZAC (zone d’activité concertée).

URL : Initiales de l’anglais Uniform Ressource Locator (localisateur uniforme de ressource). Chaîne de caractères en code ASCII utilisée pour les adresses électroniques des sites.

Valeur: Terme qui désigne le degré de luminosité d’une couleur ou d’un gris. On parle de valeur claire, de valeur sombre. Pour comparer les valeurs de couleurs différentes, il est possible d’imaginer ou de vérifier par l’expérience en quel gris ces couleurs se transformeraient dans une image noir et blanc.

Vanité : Œuvre, souvent picturale, qui exprime notamment l’idée que tout est mortel ici-bas.

Variation : Procédé qui consiste à utiliser un même motif en le transformant de diverses manières, de façon qu’il demeure toutefois identifiable (séries de Marilynpar Warhol).

Vectoriel : Vectoriser une image sur un ordinateur consiste à redessiner tous les tracés qui la composent, par l’intermédiaire d’un logiciel permettant d’utiliser les vecteurs (vecteur : segment de droite orienté sur lequel on clique pour définir un point d’origine et un point d’extrémité, afin de lui donner une forme). Ainsi les logos par exemple sont-ils essentiellement dessinés sous forme vectorielle, afin de pouvoir les imprimer en haute définition à toutes les tailles.

Vernis : Préparation non pigmentée déposée sur la peinture pour la protéger et composée de solvants volatils et de liants (résines naturelles ou synthétiques).

Verticalité : État de ce qui a la direction du fil à plomb ou d’un objet debout. Dans une reproduction de tableau regardée « à plat », par exemple dans un livre posé sur une table, sont verticaux (dans le tableau réel) les éléments parallèles à la hauteur de l’image.

Vide : En arts plastiques, portion de l’espace privée de matière visible. Dans une sculpture le vide peut être actif par le rapport créé entre sa forme et les formes pleines (sculptures de Laurens, Moore, Étienne-Martin).
Le vide peut constituer l’essentiel d’une œuvre, voire sa totalité. Le Vide, exposé par Yves Klein chez Iris Clert, a un synonyme : immatérialité (immatériel).

Vidéaste: Artiste utilisant le média vidéo dans sa création. Les vidéos sont généralement montrées en situation, mises en scènes dans des espaces (Bill Viola).

Vidéo :
1. Technique utilisée par les artistes vidéastes, avec divers procédés possibles.
À l’origine, technique qui permet l’enregistrement des images et des sons au moyen d’un caméscope ou d’un magnétoscope (sur vidéo cassettes ou disquettes) et leur restitution sur un écran de téléviseur. La source des enregistrements peut être la réalité elle-même ou des documents audiovisuels retransmis par la télévision ou par un autre magnétoscope.
Actuellement, la vidéo numérique permet la création d’images et de sons avec un caméscope numérique, un appareil photographique, voire un téléphone portable, ou encore un ordinateur et des logiciels infographiques. Les vidéos peuvent alors être diffusées sur l’écran, vidéo projetées ou mises en ligne sur l’internet. Certaines vidéos sont interactives.
2. Chacune des œuvres réalisées avec une de ces techniques (une vidéo de Pierre Huygue).

Vignette: Chacune des images généralement encadrées par un espace dans la planche (page) de bande dessinée.

Virtuel : Caractérisé par un état potentiel susceptible d’actualisation. Désigne ce qui n’a pas d’existence actuelle en dehors de l’imagination mais peut se mettre à exister.

Vitrail (Vitraux) : Ouvrage réalisé avec des morceaux de verres généralement colorés, reliés entre eux par du plomb ou d’autres matériaux. Placés dans les ouvertures pratiquées dans les façades, ils ont notamment la fonction de laisser pénétrer la lumière (rosace de la cathédrale de Sens). Pour réaliser ceux de l’abbatiale de Conques, Soulages utilisa un verre particulier dont l’aspect varie avec la lumière.

Vitrine : Meuble, caisson ou espace vitré, en partie ou totalement transparent, destiné à l’exposition d’objets ou d’œuvres.

Volume :
1. Mesure d’un espace ou d’un objet tridimensionnel ; cet espace lui-même (au pluriel en architecture).
2. « En volume » : Expression usuelle en arts plastiques, qu’il est plus élégant et pertinent de remplacer par « tridimensionnels », s’agissant d’objets, d’œuvres ou d’espaces à trois dimensions.

Voûte :
1. Élément architectural intérieur cintré, construit traditionnellement par simple assemblage de pierres taillées appuyées les unes sur les autres, appelées voussoirs. La voûte est destinée à couvrir un espace : par exemple voûtes en berceau, en plein-cintre au-dessus de l’abside, de la nef ou de la chapelle d’une église.
2. Élément architectural cintré dont la forme rappelle celles de ces formes traditionne

W / X / Y / Z

Wall-painting: Pour désigner les murs peints, on trouve en anglais plusieurs termes possibles : wall drawing, wall painting, voire mural (Haring). La peinture sur le ou les murs peut relever de plusieurs techniques ; par exemple, Sol LeWitt fait tamponner la peinture à l’éponge (sorte de chiffon) par couches successives.

Web : 3° mot de « www » (world wide web), textuellement « toile d’araignée mondiale » ou la toile. Système hypermédia public de l’internet permettant l’accès aux sites avec un navigateur.

Zoom: En photographie et au cinéma, effet de travelling obtenu sans mouvement d’appareil grâce à l’optique. Seule l’ouverture de l’objectif change de manière progressive et continue.

Zoomorphe: Dont la forme évoque celle d’un animal.

Zootrope : Appareil inventé par Étienne-Jules Marey au XIXème siècle et qui permet de montrer la synthèse du mouvement, par exemple des animaux, lequel était décomposé par des « chronophotographies » au moyen d’un fusil photographique.

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