
ANALYSE D’OEUVRE : Boltanski, Réserve 1990
Présentation générale
Titre de l’œuvre :
« Réserve »
Nature de l’œuvre :
Installation
Genre de L’œuvre :
Mythologie personnelle
Artiste / Auteur :
Christian Boltanski (1944- …)
Date de création :
1990
Les périodes historiques propres à chaque niveau
Catégorie
Arts du visuel (Arts plastiques (architecture, peinture, sculpture, dessin et arts graphiques, photographie, etc.) ; illustration, bande dessinée. Cinéma, audiovisuel, vidéo, montages photographiques, dessins animés, et autres images. Arts numériques. Jeux vidéo, etc.)
Domaine / thématique
Eléments de recherche
Repérage chronologique
Evènements historiques proches : Seconde guerre mondiale (1939 – 1945)
Vie de l’artiste / de l’auteur
Son identité
Christian Boltanski est un artiste du 20ème siècle, né le 6 Septembre 1944. C’est un peintre, photographe, sculpteur et cinéaste mais il est notamment connu pour ses installations (installations: tissus, lampes, dimensions non-variable, cartons etc.)
Son Parcours
Né en 1944 à Paris, Christian Boltanski est un artiste important de l’art contemporain français.
Les thèmes de prédilection dans son travail sont : la mémoire, le temps, la mort, l’absence.
Il mêle dans son œuvre des références biographiques, celle de sa vie, celle des autres, celle d’anonymes, qui s’accumulent et forment un ensemble composite de souvenirs chargés d’émotions.
In ne retrace pas un évènement historique précis à la manière d’un historien mais parle un peu de toutes les vies amenées à disparaître et dont on conserve la mémoire.
Tous les moyens plastiques sont bons : la peinture, le dessin, la photographie, les films et les installations; ils sont juste un support qui s’adapte à son idée.
Le spectateur a tendance à se sentir concerné et à se réapproprier les scènes souvent dans une ambiance nostalgique comme autant de mythologies individuelles.Il n’hésite pas d’ailleurs à le prendre à parti en le faisant entrer dans ses installations, en jouant sur ses émotions et ses sens. Dans une installation comme “Réserve’” on peut se sentir oppressé, dans certaines autres on peut suffoquer, c’est le cas lorsqu’il inègre dans l’espace une bouilloire d’eau en ébullition qui dégage chaleur et vapeur, il peut aussi avoir froid comme dans l’installation au Grand Palais à Paris en 2010.
Christian Boltanski – “Personnes” – Exposition dans la nef du Grand Palais pour la “monumenta” – 2010 –
Sur une surface de 13 500 m², où des centaines de milliers de vêtements usagés sont disposés par terre en gros rectangles qui, accompagnés d’un bruit rythmé et constant, peuvent rappeler les wagons d’un train conduisant des réfugiés vers l’inconnu.“Personnes” c’est personne et tout le monde à la fois.
Sa pratique de plasticien s’est transformée avec les années en un art proche du théâtre privilégiant des lieux chargés d’histoire pour ses expositions.
Parmi les dates importantes de son œuvre :
- Christian Boltanski pratique la peinture jusqu’à la fin des années 1960.
Christian Boltanski, “La chambre ovale” a été réalisée en 1967. C’est de l’acrylique sur de l’isorel. Les dimensions de cette œuvre sont 115 x 146,5 cm. Le thème semble ressurgir d’une mémoire d’enfant.
- En 1968 : le livre d’artiste “Recherche et présentation de tout de qui reste de mon enfance”, 1944-1950. A partir de ce moment, l’artiste joue avec les codes de l’autobiographie et reconstitue des objets ou des situations de son enfance qu’il présente dans des livres, des vitrines, des boîtes de biscuits, ou encore qu’il diffuse dans des envois postaux : “La Reconstitution d’un accident qui ne m’est pas encore arrivé et où j’ai trouvé la mort “(1969), Essai de reconstitution d’objets ayant appartenus à Christian Boltanski entre 1948 et 1954 (1970), etc.
- De 1970 à 1973, il crée les Vitrines de références en détournant les codes muséographiques : des objets hétéroclites, trouvés ou fabriqués par l’artiste, sont exposés dans des vitrines, comme les témoignages répertoriés d’une vie banale dont il ne reste que des traces touchant l’absurde parfois.
Christian Boltanski – “Vitrine de référence” -1971
Cette œuvre fait partie des Vitrines de références, dans lesquelles Christian Boltanski fabrique différents objets et fragments d’une autobiographie fictive où il simule les objets et la panoplie de son enfance.
- En 1972, L’album de la famille D., présenté à la Documenta de Kassel, lance sa carrière internationale. Dans cette installation photographique, réalisé à partir de l’album de famille de son ami Michel Durand, l’artiste utilise des images trouvées qu’il agrandit, encadre et organise dans des compositions murales.
- Au même moment, les Inventaires, sont des installations réalisées à partir de l’ensemble du mobilier et des objets personnels d’une personne anonyme.
- Après une rupture plus ironique et grotesque des Saynètes comiques, 1974, dans lequel il se met en scène de façon clownesque, mimant des scènes de son enfance, il reprend un mode distancié et impersonnel dans les Images modèles (à partir de 1975), des photographies qu’il réalise lui-même en suivant les standards de la « belle photographie ». Avec ses installations photographiques il est l’un des principaux fondateurs de la photographie plasticienne, et son travail sur le « goût moyen » anticipe les développements de l’art post-conceptuel.
“Saynètes comiques” – 1974
- A partir de 1977, il réalise les Compositions (qu’il nomme compositions héroïques, grotesques, architecturales, japonaises, enchantées, etc.), des photographies aux proportions massives, inspirées du modèle pictural, qui reproduisent sur fond noir de petits objets trouvés ou fabriqués par l’artiste. L’agrandissement à une échelle monumentale de ces objets, rapporté à leur caractère dérisoire, met en exergue l’importance toujours démesurée que chacun d’entre nous attache aux choses éphémères et fragiles.
- A partir de 1984, il réalise les différentes séries des Ombres, des Monuments, des Reliquaires et des Réserves prennent une tonalité de plus en plus sombre. Les matériaux de ses premières œuvres : photographies trouvées, boîtes de biscuit (utilisées individuellement, en colonnes ou en murs), vont être réutilisés dans des installations au caractère dramatique, hantés par l’idée de la mort. La Shoah devient à partir de cette période un thème prépondérant dans son travail. En 1988, le vêtement, dont il recouvre les murs ou le sol, apparaît comme un matériau clé qui viendra progressivement se substituer au portrait photographique : une autre manière de parler de l’individu, à la fois anonyme et singulière, dont le vêtement est comme l’empreinte fantomatique.
- L’importance de l’ énumération et de l’archivage, puis l’obsession de la liste (ex : Liste des Suisses morts dans le Canton du Valais en 1991, 1993) dont témoignent les œuvres qu’il réalise dans les années 1990, sont là pour rappeler que dans la masse, c’est toujours l’individu qui compte. Comme en 1998, lors de son exposition au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, où il expose sous l’intitulé « Menschlich » (humain) une installation murale faite de centaines de photos d’anonymes « dont on ne savait rien, tous uniques et sans mémoire, sans identité, pas remplaçables et remplacés ». Ces années sont marquées aussi par un fort investissement dans le domaine du spectacle. Il réalise ainsi, en collaboration avec Jean Kalman et Frank Krawczyk, de nombreuses œuvres-spectacles, installations éphémères et animées qui ajoutent à son vocabulaire habituel l’intervention d’acteurs, de sons et d’effets lumineux, dans des lieux souvent insolites.
- Il envisage même, pour l’an 2000, de nommer tous les habitants de la Terre : un projet utopique, qu’il doit abandonner mais dont l’esprit nourrira les œuvres à venir. Il va désormais privilégier des projets au contenu humaniste qui relèvent du registre de la fable, allant jusqu’à former de véritable légendes. Il développe ainsi le projet de constituer une archive de tous les cœurs du monde, pour lequel il collecte, au fil des expositions le son de dizaines de milliers de battements de cœurs de dizaines de milliers d’individus, qu’il enregistre, étiquette, archive, et qui forment, depuis 2005, les Archives du cœur qui seront installées de façon pérenne sur l’île de Teshima, proche de l’ile de Naoshima dans une mer intérieure du Japon, en 2010. Dans le même esprit de ces œuvres « paraboles et utopiques», Christian Boltanski a « vendu sa vie » (l’enregistrement vidéo en continu de ses faits et gestes dans son atelier) en viager à un collectionneur , pour réaliser une installation permanente en Tasmanie. C’est ce qu’il appelle « sa partie contre le diable ».
Citation de Christian Boltanski :
« Toute ambition paraît très prétentieuse. Ce que je trouve le plus formidable dans le fait d’être artiste, c’est que l’on peut toucher des gens qui ne vous connaissent pas personnellement, et que l’on peut encore les toucher après sa propre mort. Donner de l’émotion à des gens qui sont loin de moi. »
Source biographie :
http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ens-boltanski/ens-boltanski.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Boltanski#Analyse_d.27.C5.93uvres
Contexte historique de création
« Son père étant juif, il a été marqué par l’Holocauste et la destruction systématique des juifs par les allemands durant la seconde guerre mondiale (1939 – 1945)
Rappel historique :
La Shoah, connue également sous le nom d’Holocauste, est l’extermination systématique par l’Allemagne nazie des trois quarts des Juifs de l’Europe occupée, soit les deux tiers de la population juive européenne totale et environ 40 % des Juifs du monde, pendant la Seconde Guerre mondiale ; ce qui représente entre cinq et six millions de victimes selon les estimations des historiens. Ce génocide des Juifs constituait pour les nazis « la Solution finale à la question juive ».
L’extermination des Juifs fut perpétrée par la faim dans les ghettos de Pologne et d’URSS occupées, par les fusillades massives des unités mobiles de tuerie des Einsatzgruppen sur le front de l’Est (la « Shoah par balles »), au moyen de l’extermination par le travail forcé dans les camps de concentration, dans les « camions à gaz », et dans les chambres à gaz des camps d’extermination.
Photographie de Robert Capa durant le débarquement de Normandie – Capa était photographe de guerre pendant la guerre 1939 – 45 à l’agence Magnum. Les rares clichés qu’il a pu sauver sont fort célèbres.
L’extermination physique des Juifs fut aussi précédée ou accompagnée de la destruction d’une part considérable de leur patrimoine culturel ou religieux.
Perpétré sur l’ordre d’Adolf Hitler, le crime a principalement été mis en œuvre par la SS et le RSHA dirigés par Heinrich Himmler, ainsi que par une partie de la Wehrmacht, et par de nombreux experts et bureaucrates du IIIe Reich. Il a bénéficié de complicités individuelles et collectives dans toute l’Europe, notamment au sein des mouvements collaborationnistes d’inspiration fasciste ou nazie, et de la part de gouvernements ou d’administrations ayant fait le choix de la collaboration d’État.
Le Troisième Reich a aussi exterminé en masse les handicapés mentaux (leur gazage massif lors de l’aktion T4 a précédé et préfiguré celui des Juifs d’Europe), les Tziganes, les homosexuels et les populations slaves notamment polonaises et soviétiques, mais seul le massacre des Juifs a été conduit avec acharnement jusqu’aux derniers jours des camps.
La Shoah constitue l’un des évènements les plus marquants et les plus étudiés de l’histoire contemporaine. Son impact moral, historique, culturel et religieux a été immense et universel. » (Extrait de wikipedia)
Style / mouvement / courant artistiques
Les deux artistes dont il se réclame sont Joseph Beuys et Andy Warhol, certainement par leur approche commune autobiographique et relative à une mythologie personnelle, une histoire individuelle.
Christian Boltanski est un artiste contemporain qui faisait parti du mouvement artistique Narrative Art. Ce terme est utilisé pour décrire l’art qui fournit une représentation visuelle d’une histoire, parfois basée sur une œuvre littéraire ou une histoire personnelle. Ce mouvement revendique l’utilisation de la photographie ainsi que celle de textes. Ces deux utilisations sont bien séparées dans l’œuvre ; leur lien doit se faire par une relation mentale. Christian Boltanski est souvent associé à Claude Lévêque.
Description de l’œuvre et interprétation
Technique(s) ? C’est une installation Matériaux ?Vêtements, lumières, chaleur et odeur.
Dimensions ? Dimensions variables, c’est-à-dire qu’elle s’adapte à l’espace d’exposition.
Cadrage ? Point de vue ? « Le visiteur ne sera pas devant une œuvre, il sera dans une œuvre… ». Cette phrase de l’artiste énoncée plus tardivement résume la position intégrante du spectateur
Composition ?Empilement, accumulation organisés en 3 rangées Couleur ? couleur des matériaux bruts; celle des vêtements. Lumière ?La lumière fait partie intégrante de l’œuvre. Elle est matérialisée par des éclairages au dessus des vêtements dont la lumière est rasante. La chaleur des éclairages amplifient l’odeur de grenier et de poussière contenue dans les vêtements.
Les éléments en présence donnent-ils un sens ?
La pièce est confinée, des vêtements accumulés recouvrent la totalité des murs. La lumière au dessus des vêtements amplifie la chaleur de la pièce et l’odeur des vêtements. Une atmosphère plutôt étouffante que Boltanski saura mettre en exergue plus tard dans une autre installation au MAC de Marseille où il ajoute aux vêtements une bouilloire avec de l’eau dégageant de la vapeur, ce qui n’est pas encore le cas ici.
En 1988, Boltanski commence à utiliser un nouveau matériau : le vêtement, qu’il utilise tout d’abord pour créer une œuvre profondément émouvante : Réserve, Canada. Il s’agit d’une pièce qui fait allusion aux entrepôts dans lesquels les nazis remisaient les effets des personnes déportées. L’usage du vêtement chez Boltanski est donc d’emblée lié au thème de la mort, comme c’était déjà le cas pour la photographie. Pour lui, « La photographie de quelqu’un, un vêtement ou un corps mort sont presque équivalents : il y avait quelqu’un, il y a eu quelqu’un, mais maintenant c’est parti ». Le vêtement est une trace ou une empreinte d’une vie passée.
C’est à ce titre que les vêtements sont présents dans la série des Réserves réalisées à la suite de Réserve, Canada. Chacune est une variation d’installation sur le thème de la disparition et du souvenir. Dans Réserve : la Fête de Pourim, 1989, ou dans Réserve Lac des morts, 1990, les vêtements sont laissés au sol ; dans Réserve du Musée des enfants, 1989, ils sont empilés en rang
Avec la Réserve de 1990, Boltanski tapisse les murs d’une salle entière de vêtements usagers, voire poussiéreux, qui répandent une odeur de grenier. Car la forte présence de l’œuvre ne se manifeste pas seulement visuellement, mais par une dimension olfactive rarement exploitée en arts plastiques.
Comme les autres œuvres de la série, la Réserve de 1990 crée un environnement incitant à une méditation mélancolique sur le corps comme enveloppe vulnérable, sur la vanité et sur la mort, qui sont les sujets de prédilection de Boltanski durant les années quatre-vingt-dix.
Portée ou influence de l’œuvre
En quoi l’œuvre a-t-elle marqué son temps ? Peut-on la rapprocher d’autres œuvres ?
Cette œuvre interroge la mémoire, le temps, la vie, la mort et peut être rapprochée à ce titre du thème des vanités et des natures mortes qui tentent de figer un instant dans le temps, sachant l’aspect éphémère de la vie.
On peut aussi rapprocher cette installation de peinture d’histoire individuelle ou collective et aussi des monuments commémoratifs.
Joseph Beuys, Coyote « i like america and america like me » 1974, entre nature et sculpture, la blessure d’un clivage : il arrive pour son exposition en ambulance enroulé dans du feutre. Les matériaux comme le feutre et la graisse font partie du vocabulaire de Beuys ; il se réfère à un accident d’avion pendant la guerre en 1943, où Beuys est recueilli par des Tartares, son corps est enveloppé dans du feutre, et ses plaies pansées avec de la graisse… autre exemple de mythologie personnelle.
Christian Boltanski, La parabole, 2005 – Etrange ressemblance non ? Boltanski ne cache pas l’influence de la démarche de Joseph Beuys dont voici un joli clin d’œil.
Mémorial de la déportation des juifs d’Europe à Berlin – Un certain rappel formel et sémantique (de forme et de sens)
Photos d’identification de Henny Schermann, vendeuse à Frankfurt am Main. Arrêtée en 1940, elle fut assassinée à Ravensbrück en 1942. (Ravensbrueck, Allemagne, 1941. Stadtarchiv Nuernberg/United States Holocaust Memorial Museum)
Israel’s Holocaust museum. – Jérusalem- Mémorial
Christian Boltanski et l’importance de l’énumération et de l’archivage, puis l’obsession de la liste : Liste des Suisses morts dans le Canton du Valais en 1991, 1993 dont témoignent les œuvres qu’il réalise dans les années 1990, sont là pour rappeler que dans la masse, c’est toujours l’individu qui compte.
Regard sur l’œuvre
Exprimer son ressenti, donner un avis personnel…
Lexique de base – mots clé
À utiliser en fonction de l’œuvre étudiée.
Installation / espace / matériaux / accumulation / dimension olfactive / Lumière / mémoire / étouffement / présence /absence / mort…
S. Ladic – http://e-cours-arts-plastiques.com
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