
La lumière dans l’art et dans tous ses états Part 4
Des matériaux lumineux dans l’art
Les matériaux de la lumière suivent une évolution au cours des siècles à la fois relative aux croyances et aux devenirs esthétiques ou stylistiques et à la fois en lien à la technologie apportant son lot de chamboulements artistiques. Nous avions vu les nombreux usages de la lumières dans l’art, une notion très riche touchant toujours une forme d’immatérialité due aux propriétés même de la lumière dont le faisceau, ou la radiance dirais-je, dépasse celui de l’objet.
Ainsi vient-elle interpénétrer l’espace du spectateur dans des jeux d’aller-retour. Je vous invite si ce n’est déjà fait à consulter les trois volets qui en parlent largement : La lumière dans l’art et dans tous ses états Part. 1, Part. 2 et Part. 3.
Or
Des sarcophages de l’Égypte antique aux tableaux de Gustav Klimt, sans oublier les ciels dorés des icônes byzantines ou les églises baroques, l’or a pu être un véritable engouement. Le métal précieux a une qualité tout aussi symbolique que matérielle permettant de capter et renvoyer la lumière. Tour à tour matériau sacré, puis lumineux il va aussi impliquer le luxe, la richesse, élevant l’art à l’objet respecté et sacralisé jusqu’à la provocation.
Le matériau ponctuellement relégué par les avant-gardes resurgit sous des formes contemporaines.
Sarcophage de Toutankhamon (ce pharaon fut inhumé dans trois sarcophages juxtaposés, celui-ci étant le plus proche de la momie.), musée du Caire, Egypte
Les Égyptiens de l’époque antique assimilaient l’or au soleil représenté sous les traits du dieu Râ.
Icône byzantine, Musée de la Culture byzantine de Thessalonique, Grèce.
A l’époque du monde paléochrétien, l’or était le support permettant de figurer le Ciel.
Giotto di Bondone, Madone couronnée, église d’Ognissanti, Florence, Italie, ca. 1310. Tempura et feuille d’or sur bois, 10′-8″ x 6′-8″.
Giotto déplace le style byzantin dans la peinture italienne et relance le naturalisme de l’art classique.
Eglise baroque Notre Dame de l’Assomption. Caractéristique de l’art baroque savoyard du XVII ème siècle, cette église a été consacrée en 1682 par l’Evêque de Maurienne Monseigneur Hercule Berzetti. Sobre de l’extérieur, c’est à l’intérieur que l’édifice dévoile ses décorations.
Gustave Klimt
Gustav Klimt recourt régulièrement à la couleur or pour le fond de ses tableaux. Cela apporte lumière et profondeur.
Klimt_Portrait-d’Adele-Bloch-Bauer-I
Gustave Klimt, le baiser, 1907
Les toiles et œuvres d’Yves Klein recouvertes de minces feuilles d’or superposées les unes sur les autres, attirent la lumière, la reflétant, captant les regards.
Monogolds d’Yves Klein (1959-1962)
Yves Klein_ci-git l’espace_1960, 125 x 100 x 10 cm
L’or apparaît comme la couleur idéale, elle donne de la noblesse à la toile et au geste de l’artiste..
Yves Klein, Frémissements (1960).
La Colonne de Cartier d’Alessandro Mendini © CLAUDIA D. LANG/CARTIER, 2009
La Colonne de Cartier d’Alessandro Mendini : un cylindre recouvert d’or pur, de plus de deux mètres de hauteur, abritant dans ses nombreuses rainures les plus belles pierres précieuses de la maison Cartier.
Ann Veronica Janssens – L’été (Summer), 2011
Raïssa d’Emmanuel Regent (2007)
Winter Sculpture de Lorna Mcintyre (2009)
L’ouvrage L’or dans l’art contemporain de Gérard-Georges Lemaire et Anne-Marie Charbonneaux nous en trace un magnifique panorama.
» L’or traverse l’histoire de l’art et n’a cessé de fasciner les artistes « , écrit Gérard-Georges Lemaire dans son texte introductif, revenant sur l’utilisation et les valeurs symboliques de l’or depuis l’Égypte ancienne jusqu’à nos jours. un large choix d’œuvres s’accompagne de nombreux textes d’artistes et commentaires d’œuvres permettant au lecteur de saisir dans sa diversité l’usage fait de l’or, à la fois matière, couleur, lumière, valeur, dans l’art contemporain. Le livre réunit plus de 200 oeuvres, de Robert Rauschenberg, Yves Klein, James Lee Byars, Hans Haacke à Jan Fabre, Anish Kapoor, Orlan, Giuseppe Penone, Jean-Pierre Raynaud, Marc Quinn et de nombreuses autres figures majeures de la scène artistique d’aujourd’hui.
Cet attrait pour l’or tiendrait de la croyance qu’il sublime tout ce qu’il touche, que ce soit un rameau desséché – Raïssa d’Emmanuel Regent, ou une branche d’arbre mort – Winter Sculpture de Lorna Mcintyre (2009).
Franck Scurti, Empty Worlds, série B (2009
Dans l’exemple des poteries de Franck Scurti, les jarres distordues par une ceinture de cuir qui les encercle sont parés de feuilles d’or appliquée à l’intérieur de chacun. L’or fait basculer le statut de l’objet artisanal en objet d’art.
L’idée est sous-jacente, l’or fait basculer l’œuvre dans une dimension spirituelle, vers « la lumière ».
Sarkis La Porte fausse à Nice, 2007
Jannis Kounellis – Senzo Titolo, 2009. Bois recouvert à la feuille d’or, sommiers en métal, poutre en acier, manteaux et chapeaux.
Bougie
Chen Zhen, Autel de lumière, 1999. Baignoire d’enfant, prie-Dieu, chariot, bougies. 170 x 75 x 100 cm. Un autel aux bougies éteintes pour le moins angoissante.
Eric Dietman, Le proverbe turc, 1988-1998, 40 paires de chaussure en bronze, bougies. Collection Galerie Claudine Papillon, Paris
Eric Dietman
Erik Dietman racontait qu’il avait fait un rêve où, en Turquie, il devait retrouver ses chaussures avec des bougies allumées à l’intérieur ce qui signifiait qu’on était indésirable… En fait, Erik Dietman se sentait à la fois chez lui partout et nulle part
Christian Bolatnski, Danse macabre, 2009. Les personnages danse grâce aux mouvements des bougies.
Feu
Dans les peintures de feu d’Yves Klein le feu n’est pas à proprement dit un matériau mais un médium. L’artiste peint avec un lance-flammes.
Yves Klein_peinture de feu_1961
Bernard Aubertin
Son intervention au Palais de Tokyo montre un ensemble de tableaux-feu.
Bernard Aubertin qui a rencontré Yves Klein en 1957 s’est inspiré de sa démarche. il voit dans le feu une matérialisation de la culture « extra-sensorielle ».
Les «tableaux feu» sont réalisés à partir d’allumettes, dont au final il ne reste plus que les traces de fumée et bois calcinés. Bernard Aubertin conçoit ces œuvres comme autant de révélateurs de la puissance des matériaux.
Bernard Aubertin, Palais de Tokyo 2012
Lumière noire
Lucio Fontana, Am biente spaziale a luce nera (Environnement spatial à lumière noire) ,1949.
Vous voici plongé dans l’obscurité avec pour seul point d’accroche les formes biomorphiques fluorescentes au-dessus de votre tête.
Lucio Fontana. Ambiente spaziale a luce nera. Environnement spatial à lumière noire, 1948-1949 Carton-pâte, vernis fluorescent, lumière de Wood. Fondazione Lucio Fontana, Milan.
Plus tard l’idée d’utiliser la lumère noire a été reprise par Gianni Colombo avec son espace élastique (1966), une pièce éclairée par la lumière noire et traversé par un réseau de fils fluorescents en trois dimensions mus par de petits moteurs glissant lentement dans des directions différentes.
L’environnement semble compresser et étendre autour du spectateur lui faisant perdre le sens de la taille et de «l’orientation. Bien sûr, nous sommes habitués à l’infographie qui génère des images flottant dans l’espace en 3D, mais il faut replacer cela dans le contexte de l’époque.
L’Italien Gianni Colombo (1937-1993) nous fait également pénétrer dans une œuvre perturbante. Pour voir son Espace élastique, il faut entrer dans une pièce découpée par un réseau de fils blancs qui s’entrecroisent, éclairés à la lumière noire.
Cette toile d’araignée, qui semble fixe, est en fait animée par de petits moteurs et bouge imperceptiblement, donnant l’impression que l’espace est en perpétuelle expansion. Gianni Colombo est le principal représentant italien de l’art cinétique (du grec kinêtikos, « qui se meut »), qui s’évertue à faire bouger les œuvres par des moyens mécaniques, grâce au vent… ou au spectateur lui-même. Pour créer son illusion, Colombo plonge le spectateur dans l’obscurité.
La lumière noire dite de Wood en plus d’avoir été utilisée par de nombreux artistes a servi à des usages moins artistiques tels que pour la reconnaissance de faux billets de banque.
On peut aussi intégrer son usage dans le théâtre noir, des spectacles de danse éclairés par une lumière ultraviolette dans lequel les corps sont visibles que par les parties avec costumes fluorescents.
Kunihiko Morinaga
Kunihiko Morinaga est japonais. Sa marque Anrealage, lancée en 2003, joue sur la combinaison de 3 mots : REAL : Ordinaire, UNREAL : Extraordinaire ; et AGE : Jour. Son mantra : « Dieu est dans les détails« .
Son style est minutieux usant souvent de couleurs vives et d’empiècement. Il repense aussi les volumes des vêtements.
L’exposition « A real un real age » © WWD/REX Shutterstock/SIPA
L’exposition » A real un real age » © WWD/REX Shutterstock/SIPA
Exposition Anrealage pap féminin pe 2016, à Paris :
Depuis le carton d’invitation, l’artiste a prévenu les visiteurs de venir équipés d’un smartphone ou d’un appareil photo afin de flasher et éclairer les nouveaux modèles de la collection. En effet, le moment du défilé venu… pas de musique mais le son des photos déclenchées et les flashes lumineux qui révèlent des vêtements réfléchissants.
Kunihiko Morinaga est familier des jeux de lumière et d’ombre. Pour l’hiver 2015-16, ses mannequins étaient vêtus, maquillés et coiffés entièrement de noir lors de la présentation de la collection intitulée « Light » dont la devise était : « Light up dark. To see what is there. Light up clothes. To see what is not there ». Ce qui veut dire : Illuminez l’obscurité. Pour voir ce qui est là. Illuminez les vêtements. Pour voir ce qui n’y est pas. Un coup de projecteur sur un modèle et voici grâce à un procédé de photochromie une tache blanche qui apparait sur le vêtement photosensible.
Pour l’été 2015, avec sa collection « Shadow », il exposait certaines pièces vestimentaires blanches aux feux des spots d’une lumière intense qui imprimait le vêtement de jeux d’ombre grâce au procédé de photochromie.
Téléviseurs
Ouvrant sur l’art vidéo, en 1963, Nam June Paik expose, à la Galerie Parnass, treize téléviseurs préparés pour la distorsion d’images.
Nam June Paik – Hommage à Stanley Brouwn 1984
Miroirs
Le processus n’est pas neuf, nous l’avions vu pour la galerie des glaces à Versailles ici.
L’artiste James Nizam canalise dans une pièce, les puissants rayons du soleil les multipliant grâce à de petits miroirs pour créer ces images photographiques.
Yayoi Kusama, infini miroir salle – les âmes de millions d’années-lumière de distance 2013
bois, métal, miroirs en verre, en plastique, panneau acrylique, caoutchouc, système d’éclairage LED, et des balles acryliques 113 x 163 3/8 x 168 1/8 pouces ( 287 x 415 x 427 cm) Studio inc. photo: Hutchinson maris.
Pour l’œuvre de Kusama, les miroirs participe de la multiplication des points, chers à l’artiste.
Matériaux réfléchissants
James Nizam est un artiste visuel qui vit et travaille à Vancouver au Canada. Son projet intitulé « The Mnemonic Landscape » met en évidence des structures architecturales simples sur d’anciens pavillons de banlieue.
Il recouvre les structures d’un bandeau réfléchissant les faisant apparaître de manière fantomatique au passage des voitures. Par cette expérience, l’artiste met en lumière des objets communs du quotidien.
Pour en savoir plus sur James Nizam, cliquez ici
James Nizam, The Mnemonic Landscape, Photos © James Nizam
James Nizam Visible Light, 2013
Néons
Robert Irwin, Artiste (1928), robertirwin.net
Donald Judd, sans titre, 1987
LED
Ces dernières années, la technologie a proposé aux artistes de nouvelles sources de lumière à utiliser de différentes manières. Les LED, en particulier, sont puissantes et miniaturisées. Elles ont été choisies pour des grandes interventions de land art ainsi que pour les installations d’espaces intérieurs.
Makoto Tojiki est un artiste japonais. Son travail jongle entre l’humour et la poésie. Pas japonais par hasard, ses oeuvres sont raffinées et n’expriment que l’essentiel.
No Shadow met en scène des LEDs disposées en volume, en forme d’humain ou d’animaux. il manipule les liens entre ombre et lumière.
Copyright 2011 Makoto Tojiki
La majorité de ses œuvres utilisent les médiums de l’ombre et de la lumière, avec toute la symbolique qu’on peut leur prêter.
Copyright 2011 Makoto Tojiki
Copyright 2011 Makoto Tojiki
Jim Campbell, né en 1956 à Chicago est connu pour ses œuvres lumineuses à LED. Campbell a commencé sa carrière artistique dans la réalisation de films, puis il s’est mis à la sculpture électronique en 1990 et a commencé à faire sa matrice de LED emblématique en 2000. Son travail actuel combine le film, le son, et des installations d’éclairage à LED.
L’artiste américain et ingénieur en électronique est l’un des pionniers dans l’utilisation de la technologie de la lumière LED. Il développe des installations interactives grâce à des manipulations électroniques et informatiques. Des LED, les pixels, vidéo projecteurs, des cadres, des circuits électroniques et des photos pixellisées, produisant des images évocatrices et provocantes qui permettent au visiteur d’interroger ses facultés de perception.
L’idée de la photographie qui réussit à capturer le dessin de la lumière est devenue une pratique artistique. Ci-dessous les corps humains ne laissent que des formes vides, formés par des traînés de bâtons lumineux. Ce n’est pas sans rappeler le light painting.
OLED
Une récente technologie est le «OLED, Une diode électroluminescente organique DELo (en anglais OLED : Organic Light-Emitting Diode) est un composant qui permet de produire de la lumière. La structure de la diode est relativement simple puisque c’est une superposition de plusieurs couches semi-conductrices organiques entre deux électrodes dont l’une (au moins) est transparente, mais large et flexible.
L’une des installations les plus évocatrices est celle de Paul Cocksedge faite de feuilles qui semblent emportés par une rafale de vent : «Bourrasque».
Paul Cocksedge, Bourrasque
Ordinateur et écrans
IFP, Promised Land, 1992 Ensemble de 10 caisson lumineux aluminium, tubes fluorescents, duratrans, méthacrylate — 72 × 96 × 18 cm chacunCollection IFP. Photo © DR _ Extrait de l’exposition « Le théâtron des nuages » d’Information Fiction Publicité (IFP).
Le visiteur se retrouve au centre du processus.
Des projecteurs, des lampes…
Chez Boltanski la lampe est comme une veilleuse sur un autel. La mémoire marque son travail. La lampe permet de garder la mémoire des absents. Elle symbolise leur présence.
« My Light Is Your Life », une sculpture de l’artiste tchèque Krištof Kintera fabriquée à partir d’un assortiment de vieilles lampes, luminaires, et les câbles.
Ange Leccia dans les années 1980 débute ses 1eres expériences avec la vidéo et la photographie. Il réalise de nombreux « arrangements », terme préféré à celui d’« installation » pour son caractère non définitif. La lumière a toujours constitué un des piliers principaux de son œuvre tout en faisant parler la réalité des objets. En 1984, l’arrangement Conversation présentait un projecteur sur un siège éclairant son semblable et imprimant une ombre au mur.
Ange Leccia, Le Le baiser, arrangement, 2004
Ces deux projecteurs de cinéma face à face ne sont pas sans rappeler le baiser de Brancusi ou celui de Robert Doisnaud.
« Artificial Moon » installation de Wang Yuyang
« Cloud » par Caitlind Brown fabriqué avec des ampoules. Le visiteur peut tirer des cordons et interagir avec l’œuvre afin d’allumer ou éteindre certaines ampoules.
Phosphorescence
Leïla WILLIS
Leïla WILLIS
Hierbas de botica est une installation visant à dénoncer la pollution lumineuse. Les membres du collectifs luzinterruptus rappellent qu’à Madrid, il est maintenant impossible de profiter des étoiles la nuit. Le halo qui surplombe la capitale est visible à l’œil nu à plus de 200 km. Dans ces conditions, ces membres s’étonnent du fait qu’une réglementation récente ai imposé l’adoption d’enseignes lumineuses beaucoup plus puissantes pour les pharmacies, dont l’intensité semble perturber les habitants. Cette installation a été faite par l’implantation de bâtonnets qui deviennent phosphorescents quand ils sont exposés à une quantité suffisante de lumière, ce qui semble le cas !
Hierbas de botica
Fibres optiques
Carlo Bernardini, permeable space, 2006, Sculpture en plexiglass et fibres optiques
Lumière matériau ou médium ?
C’est à ce point charnière que nous ne pouvons qu’évoquer l’immatérialité de la lumière. En effet elle est à la fois le médium, entre un support et son outil traceur. Elle est aussi matériau subtil et sans corporalité. Particules photoniques elle change la géométrie de la nature et des objets.
Javier Riera
Javier Riera
Javier Riera
La lumière et les images de synthèse
Dans un contexte beaucoup plus technique et pour les chercheurs avancés, je vous invite à visionner cette vidéo conférence :
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Dans le cadre de l’Année de la lumière : Comment la lumière a créé Toy Story et l’Age de glace
Conférence grand public donnée le 9 avril 2015 par Fabienne Vansteenkiste, professeure à l’École Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD), Paris.
Conclusion
La lumière est d’abord révélatrice de l’objet est le matériau immatériel essentiel du peintre – mais aussi de l’architecte et du sculpteur. Condition nécessaire de la visibilité, la lumière est l’instrument des arts visuels.
Devenue manipulable avec l’invention de l’électricité, il était inévitable qu’elle devînt un matériau, voire le matériau privilégié d’artistes questionnant leur medium artistique, ainsi que la perception.
Contraste et radiation sont les constantes à ne pas négliger. La qualité propre à irradier de la lumière, évoque systématiquement sa particularité à pénétrer le champ du spectateur. Elle convoque la part immatérielle de l’œuvre. La lumière relie l’œuvre au regardeur et rend flous ses contours. Tout s’interpénètre, tout est interconnecté. .
« La vidéo, disait récemment Paul Virilio, c’est l’apesanteur. Quelque part il n’y a plus de matière. »
dans Histoire Matérielle et immatérielle de l’Art Moderne de Florence de Mèredieu, Bordas, 1994.
A visionner : la conférence : Eric Michel à l’Institut d’Optique Graduate School
(c) Sylvia Ladic
Sources : pour les articles La lumière dans l’art et dans tous ses états Part. 1, Part. 2 et Part. 3. et celui-ci.
http://www.didatticarte.it/Blog/?p=4583
https://www.youtube.com/watch?v=w4O2r7cAN2U&list=PL7165DA6AE742182D&index=22&spfreload=10
https://fr.wikipedia.org/wiki/Impression,_soleil_levant
Sur Bruno Munari http://www.munart.org/index.php?p=1
http://www.connaissancedesarts.com/art-contemporain/lart-immateriel-de-la-lumiere-1118521/
http://www.didatticarte.it/Blog/?p=4583
http://www.charleslapicque.fr/a-propos-de/ses-travaux-scientifiques/605_Folder.html
http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=Futurismeetartvideo
http://www.franceinter.fr/evenement-la-fete-des-lumieres
http://www.luzinterruptus.com/?p=852
http://www.fred-eerdekens.be/?page_id=19
http://www.telerama.fr/scenes/les-trouvailles-de-man-ray-et-lee-miller,115565.php
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Merci pour cette large palette.Je m’intéresse particulièrement à l’exploration des effets et des actions de la lumière sur les différents matériaux :sur la matière elle-même et sur les modifications des couleurs ( éclaircissement,pénétration, structuration,effacement , mise en relief , dégradation etc… processus associés à l’observation de l’action dans le temps).
Un champ d’exploration infini et très intéressant ! on aimerait voir ! 🙂
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pourrait avoir les intitulés des œuvres exposé dans la conférence
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Merci pour toutes ces références, c’est lumineux quand on cherche à accompagner un travail réalisé avec les élèves.
C’est un travail de fond que nous n’avons pas toujours le temps de réaliser correctement, alors merci pour ce temps gagné.
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Bien expliqué et illustré, bon pour le développement du niveau culturel de l’étudiante.
Votre site est excellent. Mille bravos à vous.
Merci.
Bien cordialement.
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